La fascination qu'exerce l'Égypte antique est toujours aussi forte, si l'on en croit le succès de l'exposition "Toutânkhamon - Le Trésor du Pharaon" en 2019 à Paris. Comment ne pas être en effet fasciné par la civilisation égyptienne, elle qui a élaboré dès le IVe siècle avant notre ère une cosmogonie et une mythologie d'une si grande richesse ? Elle qui nous a laissé des trésors artistiques époustouflants, des pyramides aux temples, en passant par d'innombrables œuvres d'art incroyablement raffinées ? Florence Quentin, auteure de "Dans l'intimité de Toutânkhamon" (éd. First), partage une passion qui l'habite depuis ses 12 ans.
Avec Ramsès et Néfertiti, Toutânkhamon est "l'une des icônes absolues de l'Égypte ancienne". Quand, le 4 novembre 1922, l'archéologue et égyptologue britannique Howard Carter découvrait la tombe de Toutânkhamon, il ne savait pas qu'il faisait "la plus fabuleuse découverte archéologique du XXe siècle". Et la seule découverte d'une tombe quasi inviolée de toute l'histoire égyptienne. La grande exposition de La Villette présentait les 150 objets du "trésor de Toutânkhamon", dont le très célèbre masque d'or qui marque tant nos imaginaires.
Fils du pharaon Akhénaton, ou Amenhotep IV, le premier monothéiste de l'histoire jugé hérétique, Toutânkhamon a fait l'objet après sa mort d'une damnatio memoriae, comme l'explique Florence Quentin : "ses successeurs avaient effacé sa mémoire". Curieuse ironie de l'histoire qui veut que celui dont on avait voulu effacer la trace est devenu l'un des plus célèbres représentants de toute une civilisation !
L'Égypte, la passion de Florence Quentin
Depuis l'âge de 12 ans Florence Quentin est prise de passion pour l'Égypte. Dans son ouvrage "Vivante Égypte" (éd. DDB, 2015), elle raconte : "J'ai 12 ans et c'est mon premier voyage sur la terre qui deviendra pour toujours mon Orient." Ce fut "un coup de foudre absolu, total, une révélation, quelque chose d'extrêmement bouleversant".
Ce qui la "subjugue" aussi, c'est "cet aspect solaire de la mort". Elle explique : "pour les Égyptiens, le défunt emprunte la barque du soleil : à l'instar du soleil, le défunt monte dans cette barque, il traverse les mondes souterrains pour ressortir au jour." Florence Quentin, qui a grandi dans une "famille catholique pratiquante", s'est fortement appuyée sur sa foi chrétienne pour faire face à la mort brutale de son père quand elle avait quatre ans.
Elle qui portait un "deuil impossible à faire" a découvert dans la civilisation égyptienne "un facteur de résilience". Elle dit avoir trouvé en Égypte "des éléments supplémentaires à [sa] foi chrétienne : qui était qu'il y avait une vie après la mort, et que la mort n'était pas une fin, qu'il y avait quelque chose de l'ordre de l'espérance... Les Égyptiens l'avaient parfaitement compris".
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