Foot et orthographe

Voilà un mot le foot, abréviation de football, très à l’honneur en ce moment, pourrait faire partie des mots difficiles d’orthographe ! Mais il est tellement répandu sur les écrans, les affiches, dans la presse, que je ne connais pas d’adolescent qui ne l’écrive pas f.o.o.t. Or j’ai justement un ami, Bernard Fripiat, véritable « bienfaiteur de l’humanité francophone en souffrance orthographique » qui a tiré du football d’excellentes stimulations que je me réjouis de vous faire partager.

Cet ami m'appelle "Le prince des dictionnaires", et lui, c'est le prince de l'orthographe ! Moi je suis juste un obsédé des dictionnaires, lui c’est un grand pédagogue, il est belge, ce qui ne nous étonne pas parce que nos meilleures grammaires viennent de Belgique, qu’il s’agisse du célèbre Grevisse ou du Hanse. Au-delà d’un humour phénoménal, il a une particularité constatée à la Journée des dictionnaires : il peut avoir une voix de stentor - s.t.e.n.t.o.r, au passage un peu d’orthographe -  de quoi se faire entendre dans le Stade de France sans micro pour nous faire jouer avec l’orthographe ! Il a lancé sur Youtube, gratuitement donc et touchant plus de personnes qu’un stade de football, toute une série de sketchs très drôles, qui permettent de réviser notre orthographe en s’amusant. Le site qu’il y a d’ailleurs créé s’appelle orthogaffe.com, et je vous conseille le sketch « Football orthographique chez les Bingault ». Cet orthosketch n° 38 met en effet en scène une famille regardant un match avec les commentaires de Mlle Bingault, horrifiée par les fautes de français. Par exemple « rentrer sur le terrain » au lieu d’« entrer ». C’est très drôle comme tous les sketchs d’orthogaffe. Ce n’est guère étonnant parce que Bernard Fripiat est à la fois agrégé d’histoire et auteur dramatique de pièces cocasses, où l’orthographe est parfois au cœur de la pièce.

Orthogaffe, j’aime beaucoup ce mot, et vient de paraître le tome 3 d’Orthogaffe. com, l'orthographe en bande dessinée, disponible sur simple demande faite sur le site Internet. Alors pas de gaffe dans l’orthographe d’orthogaffe. Au passage, gaffe, vient du verbe gaffer, accrocher, d’où l’idée de maladresse de celui qui patauge dans le gué d’une rivière. Question : qu’en est-il d’un participe précédé d’avoir et suivi d’un infinitif ? Et bien voir le Volume 3 de la BD orthogaffe.com. Voilà qui vient bien au moment des vacances, comme une BD de vacances…