La vie en vert - Pascal PACALY - (Joyeux pendus)

La chronique de Jacques Plaine

PASCAL PACALY La vie en Vert Éditions des Joyeux Pendus Pascal Pacaly originaire du Chambon Feugerolles est passionné des Verts, d’Histoire et de littérature américaine. l’ASSE, le football, Saint-Étienne. « Allez les Verts ! ». Saint-Étienne une ville - LA Ville - du ballon rond. SaintÉtienne dont l’équipe de Roger Rocher et Robert Herbin descendit les Champs Élysées acclamée comme si elle venait de se faire Valmy, Austerlitz, Wagram et Marengo. Jadis du mineur de fond à trois cents mètres sous terre au directeur des Houillères ou du modeste vendeur de Casino à son Grand Patron dont l’ancêtre donna son nom au stade, aujourd’hui du gamin en barboteuse au doyen des EHPAD, tout le monde entre Furan et Chavanelet a un petit ballon dans le tête. On a même vu de très vieilles dames qui pour se sentir moins seules mangeaient leur soupe dans des assiettes à l’effigie de Platini, Rocheteau ou Bereta. C’est l’histoire - les histoires - de cette « Vie en Vert » que Pascal Pacaly nous dévoile aujourd’hui. Il n’est pas le premier à se lancer à l’assaut des poteaux carrés mais lui le fait autrement, dans un ouvrage en deux volumes baptisés « première et seconde mi-temps ». Peut-être publiera-t-il bientôt « la troisième » allez savoir ! Aujourd’hui il raconte l’histoire de joueurs parmi les plus grands : Rocheteau l’ange vert aux semelles de vent, Curkovic le gardien aux 700 matchs officiels ou Bathenay dont un but illumina longtemps le générique de « Téléfoot ». L’histoire aussi des entraîneurs, ceux dont le verbe sait faire basculer un vestiaire et celle bien sûr des supporters, ces rois des tifos aux hauts bouts du terrain et ces organisateurs de bus allant créer l’ambiance et distiller leurs pétards aux huit coins de l’hexagone. Il présente aussi des lieux mythiques tels que le Musée des Verts et au dessus - entre ciel et terre - une Brasserie avec vue sur la terre promise, sans oublier des souvenirs de légende comme en 1974 la plus belle remontée de l’histoire du club contre Split et en 1999 la victoire sur Marseille, 5-1 bravo Alex. Il ressort enfin du placard quelques sombres descentes aux enfers avec remontadas d’anthologie (à relire à haute voix les jours de déprime). On retrouvera enfin des personnages inattendus comme Pierre Gagnaire qui à la Grande Époque des Verts se battait pour sa troisième étoile et que ses pairs du Michelin étaient venus célébrer à la Fête du Livre. Un « Combat des Chefs » mémorable récompensé sous les ors de la salle Aristide Briand par un non moins mémorable « Menhir 3 étoiles ».