Laurent Malot est l'invité de l'émission "A plus d'un titre" pour son livre "Monsieur Antoine"
Auteur de fictions radio et de pièces de théâtre - finaliste du Prix Charles Exbrayat 2O24 - Laurent
Malot a commencé à écrire à 19 ans parce qu’il rêvait de travailler avec Steven Spielberg.
Quartier d’un quartier d’une petite ville du Jura, Saint-Ambroise est une zone pavillonnaire vieille de
cinquante ans. Avec des habitants encore plus âgés puisque ce sont eux qui l’ont créée de leurs
mains, avec leur cœur et leurs économies. Vieilles gens qui aujourd’hui n’ont rien d’autre à faire que
dire et médire. A parler du passé et du plus que passé. A épiloguer sur leur dernière crise de goutte
ou d’arthrose, à brocarder le voisin ou la voisine, à commenter le flash télé du jour ou la Une du
journal de la veille.
Saint-Ambroise un village endormi où rien ne se passe sauf quelques vieux papis qui trépassent et
partent au paradis les pieds devant et quelques autres qui vendent leur tanière pour aller se faire
rôtir la couenne sur une plage de Normandie, de la Côte d’Azur ou d’ailleurs. Bien aidés par un
promoteur pas très regardant sur la morale et qui rachète tout ce qui est à vendre pour le raser et
construire à la place « des cabanes à bobos grand standing ».
Et c’est alors - et dans ce bout du bout du Jura et de la France, un bourg où ne bougent que les
feuilles des arbres quand souffle le vent - que débarque au volant d’un pick-up des années 50 un type
sapé comme un vieux trappeur canadien, suivi comme son ombre par un berger écossais – « Border
collie » pour les cynophiles - et que tout le monde ici va respectueusement baptiser «Monsieur
Antoine».
Et c’est alors et comme par miracle que tout va changer à Saint-Ambroise. Les hommes privés de
basket depuis des lustres ne vont plus quitter la raquette et tirer panier sur panier, leurs épouses
s’attacher à repeindre l’arrière salle de « Chez Suzie » pour renouer avec la valse et le tango, la
femme de Charles abandonner le lit conjugal, Faustine – mère et grand-mère – se mettre à regarder
les hommes en dessous de la ceinture et Louise - du haut de ses 17 ans - oublier papa et maman pour
se marier avec son Nikon.
Mais quelle mouche a bien pu piquer ce Monsieur Antoine pour qu’il plaque son imprimerie, ses
presses et ses massicots pour venir se refaire la cerise à Saint-Ambroise?
Vendredi 13 septembre à 18 h à la Mairie de Rochetaillée enregistrement public sur RCF de
l’émission « A plus d’un titre » avec Laurent Malot. Après l’émission repas à 19 h30 suivi d’une
lecture aux flambeaux et au château.
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