C'est le 4 mars prochain que commence la 19è édition du Printemps des poètes. Quoi de mieux en effet que l'arrivée du printemps pour célébrer l'art de la poésie. "Une belle aventure collective, raconte Bruno Doucey. Pour l'éditeur et poete, l'initiative "a permis à la poésie de renouer avec sa sève populaire: la poésie cesse d'être enfermée dans un laboratoire d'expérimentation ou les rayons d'une bibliothèque pour rejoindre l'énergie de la rue".
Cette année, ce sont deux semaines pour faire entendre la poésie africaine. 124 auteurs de toutes les Afriques. "Nous sommes allés chercher des textes dans tout le territoire africain et au-delà et pas seulement de langue française", explique Bruno Doucey. La poésie africaine, un art méconnu qui invite à écouter le cœur des hommes et des femmes de ce continent.
Évoquer la poésie africaine c’est convoquer la figure paternelle bienveillante de l’immense Léopold Sédar Senghor (1906-2001). Mais qui connaît les autres? Ils sont nombreux pourtant ceux et celles, fils et filles d’Afrique qui résident en poésie.
Leurs mots sont là, disponibles, généreux, mûrit à l’écoute des griots, forgés au pied du babobab, héritiers de la tradition orale et de siècles de paroles et d’histoires. Des mots polis, ciselés, aussi, sur les bancs de l’école des blanc. Des mots porteurs de tant de guerre et de tant de mépris, de tant de richesse et de tant de faim. Des mots qui disent la somptueuse beauté des paysages, l’amour des siens la perte de ceux qui sont chers. Des mots qui disent la négritude aussi, les humiliations des siècle d’exploitation. Des mots pour aimer pour souffrir pour mourir et toujours renaître.
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