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Le Festival du cinéma américain de Deauville souffle ses 50 bougies

Un article rédigé par Pierre Germay, au Festival de Deauville - RCF Liège, le 2 septembre 2024 - Modifié le 2 septembre 2024

Créé en 1975 par Lionel Chouchan et André Halimi, deux amoureux du cinéma américain, avec l’aide financière du groupe Lucien Barrière et la ville de Deauville alors dirigée par le Maire Michel d’Ornano, le Festival devait d’abord jeter un pont entre le cinéma des deux côtés de l’Atlantique et servir de rampe de lancement en France aux grandes productions américaines.

Les célèbres cabines des planches de Deauville ©  Pierre GermayLes célèbres cabines des planches de Deauville © Pierre Germay

50 ans de stars hollywoodiennes en pagaille

 

 

Si les Américains ont mis un certain temps avant de venir présenter leurs films à Deauville, c’est une multitude de stars qui, depuis les années 80, a foulé les célèbres planches de la plage aux chabada bada, le temps d’une inauguration de cabine leur dédiée.

 

 

Et Deauville en a vu défiler des stars hollywoodiennes en cinquante ans : de Robert De Niro à Clint Eastwood en passant par George Clooney, Harrison Ford, Francis Ford Coppola, Tom Cruise, Steven Spielberg, Sharon Stone, Julia Roberts ou Nicole Kidman, les plus grands ont pris un réel plaisir à venir en Normandie. Sans oublier les vieilles gloires comme Bette Davis, Robert Mitchum, Gregory Peck ou Burt Lancaster.

 

 

Douglas, père et fils

 

 

Et Kirk Douglas. Pour fêter dignement ce 50e anniversaire, c’est précisément son fils, Michael Douglas, qui sera présent à l’ouverture ce vendredi 6 septembre. Empêché par la crise sanitaire de la Covid en 2020, il n’avait pu assister à l’hommage que le Festival avait programmé en l’honneur de son père alors décédé quelques mois plus tôt. Il avait dû se contenter d’envoyer une vidéo diffusée dans la salle et avait promis que ce n’était que partie remise. Promesse tenue !

 

 

Compétition et jury

 

Si, à l’origine, le Festival ne comportait pas de compétition, celle-ci a été introduite pour les longs métrages en 1998 tout en choisissant d’y projeter des films américains indépendants, faisant ainsi de cette compétition un véritable vivier de talents pour demain. Les grosses productions, quant à elles, ont trouvé refuge dans le cycle des premières programmé en soirée.

 

 

Qui dit compétition, dit jury. Cette année, c’est le comédien Benoît Magimel (« La passion de Dodin bouffant ») qui en sera le président, aidé dans sa tâche, entre autres, par les actrices Ludivine Sagnier et Emilie Dequenne, l’acteur Damien Bonnard et le réalisateur Martin Bourboulon (le diptyque « Les Mousquetaires »).

 

 

#MeToo

 

 

Pour cette 50e édition, on tentera de faire fi des situations conflictuelles, voire judiciaires, qui ont alimenté la chronique people ces derniers temps : ici, l’ancien directeur emblématique du Festival, Bruno Barde, accusé de harcèlement et d’agressions sexuelles, remplacé par Aude Hesbert, et dans sa foulée, l’actrice et réalisatrice Maïwenn éjectée de la présidence du jury que l’ancienne direction lui avait promise ; là, le trompettiste Ibrahim Maalouf, évincé du jury en raison d’un « malaise dans l’équipe » en lien avec la vague #MeToo. Et on se concentrera sur les films et les invités de prestige.

 

 

Natalie Portman à la clôture

 

 

Outre Michael Douglas, le Festival rendra hommage au réalisateur américain James Gray auteur en 2022 du film « Armageddon Time », tandis que l’actrice Natalie Portman, oscarisée en 2011 pour « Black Swan » et déjà lauréate, l’an passé, d’un Deauville Talent Award pour l’ensemble de sa carrière, refermera le Festival le samedi 14 septembre.

 

 

L’heure de la Croisette

 

 

Depuis 2020, année Covid sans Festival de Cannes, Deauville accueille des films de Cannes dans une section intitulée « L’heure de la Croisette » : ce sera à nouveau le cas cette année avec, notamment, « Megalopolis » que Coppola est venu présenter à Cannes en mai dernier, ou « La plus précieuse des marchandises », le film d’animation de Michel Hazanavicius qui a clôturé Cannes, cette année.

 

 

Fenêtre sur le cinéma français et les Docs de l’Oncle Sam

 

 

Depuis peu, Deauville accueille aussi une sélection baptisée « Fenêtre sur le cinéma français » : on y cochera surtout le dernier Claude Lelouch, « Finalement » avec Kad Merad en tête d’affiche.

 

Enfin, la section « Les Docs de l’Oncle Sam » aura toujours bien sa place avec, entre autres « Sharon Stone : l’instinct de survie », un documentaire consacré à la star de « Basic Instinct », « My way », le parcours incroyable du tube légendaire conçu un après-midi de 1967, en France, au bord de la piscine de l’hôtel particulier de Claude François, ou encore « Super/man : l’histoire de Christopher Reeve », le destin d’un acteur devenu super héros mais aujourd’hui tétraplégique suite à un grave accident.

 

A présent, que la fête du cinquantième anniversaire commence !

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