Après 18 mois de travaux et 13 millions d’euros investis, le Musée Matisse du Cateau-Cambrésis rouvre ses portes. Plus moderne et plus accessible, il met en lumière l’œuvre de Matisse dans un parcours repensé. Une réouverture qui marque une nouvelle étape pour cette institution unique, fondée du vivant de l’artiste.
Un musée en constante évolution
D’abord installé dans l’hôtel de ville, le musée déménage en 1982 au Palais Fénelon avant de devenir musée départemental en 1992. Son expansion se poursuit avec un agrandissement en 2002, puis l’acquisition du marché couvert en 2011, ouvrant la voie à l’extension inaugurée aujourd’hui. Dirigés par l’architecte Bernard Desmoulin, les récents travaux ont étendu la surface d’exposition à 300 m².
Un musée plus ouvert et inclusif
L’accessibilité a été renforcée avec une meilleure desserte, un ascenseur, des statues tactiles pour les malvoyants, des tables interactives et la présence de médiateurs spécialisés. Pour Sophie Le Flamanc, directrice adjointe :
Nous voulons un musée plus accueillant et didactique.
Une collection enrichie
Le musée conserve trois collections majeures : les œuvres de Matisse, la donation Tériade (Picasso, Chagall, Miró…) et une section dédiée à l’abstraction géométrique, avec les œuvres d’Auguste Herbin, pionnier de ce mouvement. Pour sa réouverture, le musée réunit exceptionnellement les deux versions de Fenêtre à Tahiti (1935 et 1936). Déjà propriétaire de la seconde, il accueille en prêt la première, venue du musée Matisse de Nice. Une autre nouveauté importante est l’ajout du plateau muséographique. Cet espace permet aux visiteurs de découvrir tout le processus créatif de Matisse, en explorant les différentes étapes de fabrication de ses œuvres et en suivant les évolutions de sa démarche artistique. Sylvie Clerc vice-présidente du département du Nord en charge du handicap :
Le musée Matisse du Cateau-Cambrésis possède la complétude de l’œuvre de l’artiste.
Un cheminement spirituel
L’extension du musée accorde une place particulière à la Chapelle du Rosaire de Vence, œuvre testamentaire de Matisse. À la fin des années 1940, affaibli par la maladie, il se lie d’amitié avec Monique Bourgeois, une infirmière devenue sœur dominicaine. Lorsqu’elle lui demande de contribuer à la décoration de leur chapelle, il s’investit au point de tout concevoir : vitraux, objets liturgiques, tuiles du toit et tenues sacerdotales. Matisse évoque lui-même un cheminement spirituel auprès des dominicains. Le musée conserve une représentation de la Vierge à l’Enfant et deux maquettes des vitraux de la chapelle.
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