L'abbé Pierre, 15 ans après sa mort, laisse un héritage riche à travers le monde, notamment avec les communautés Emmaüs et les actions locales de solidarité à l'étranger.
15 ans après sa disparition, l'abbé Pierre continue d'inspirer. Pour Patrick Atohoun, le président d’Emmaüs International, "l’abbé Pierre, c'est le signe que l'on doit se battre notamment dans les pays du Sud, avec des populations très touchées par la précarité. Emmaüs International essaie de porter ses idées à travers une dynamique collective". Son fondateur reste une figure "d’espoir, d’espérance et d’empathie" pour Aurore Querel, co-responsable de la communauté d'Alençon.
Le principe fondamental du mouvement est l’accueil de tous : "on ne pose pas de questions sur le passé parfois compliqué des personnes" précise Aurore Querel. L'association s'adresse à "toute personne qui est dans une situation de détresse, de précarité ou d’injustice et il s’organise pour accueillir les gens à travers cette valeur de tolérance" selon Patrick Atohoun.
Emmaüs International est une association créée en 1971 et fédère désormais 425 groupes à travers le monde. Une assemblée générale définit pour 4 ans les orientations de l'association, qui seront par la suite retranscrites dans les différentes missions menées sur tous les continents. Dans certains pays, le plaidoyer reste une action importante du mouvement.
Patrick Atohoun cite quelques exemples de projets : "la création de mutuelles pour la santé au Bénin, au Burkina-Faso et en Inde, mais aussi un programme d’accès à l’eau et l’assainissement mis en place depuis une dizaine d'années au Bénin".
Les initiatives d’Emmaüs en France peuvent prendre différentes formes : comités de bénévoles, chantiers d’insertion et communautés de compagnons. Tous ces groupes locaux sont affiliés à Emmaüs France créée en 1985 et la forme la plus répandue reste celle des communautés gérées localement. Il y en a 121 actuellement en France.
Aurore Querel expliques que ces communauté "accueillent de manière inconditionnelle" des personnes en difficulté. Les membres - appelés compagnons - sont logés, nourris et sont invités "à participer à l’activité de la communauté". Celle d'Alençon accueille par exemple 30 personnes dont 5 enfants.
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