Brest retrouve le festival européen du film court dans une version plus traditionnelle, en présentiel. Pour autant, les nouveautés sont nombreuses.
« Notre ADN, c’est d’accueillir le spectateur et créer des rencontres, de l’échange et de la discussion », lance Fabienne Wipf. La directrice du festival européen du film court de Brest ne manque pas de le rappeler au moment de présenter la 36ème édition.
Après celle de l’an passé, faite en ligne à cause de la crise sanitaire, l’organisation prend presque un nouveau départ, « un peu comme si c’était un premier festival ».
Le festival retrouve son public mais va surtout initier une nouvelle formule. Loin du Quartz d’abord (en travaux), mais disséminé dans toute la ville : le cinéma Les Studios, le multiplexe Liberté, le Mac Orlan et les Ateliers des Capucins. C’est d’ailleurs là que se concentre le plus de nouveautés. « C’est le nouveau coeur du festival », explique la directrice.
La place des machines va être transformée en salle de projections événementielles. Il y aura aussi des projections à l’auditorium de la médiathèque. C’est là aussi que seront proposées ce que les organisateurs appellent « des mises en bouches cinématographiques », le midi. Le principe d’ « un court, un parcours » : la découverte d’un court métrage puis une rencontre avec l’auteur .
Le fondement du festival reste le même : la compétition autour de courts métrages. 33 films sont en lice, dans les catégories européenne, française et Bretagne. Mais dans la sélection, la directrice du festival rassure : « pas de films de confinement cette année », mais suffisamment d’œuvres alors que les organisateurs craignaient que la crise ait stoppé les tournages.
Il n’en est rien. Les propositions ont été foisonnantes avec, notamment dans la compétition française, « un panel large avec des nouvelles écoles et des nouvelles façons de faire du cinéma », explique Marine Cam, en charge de l’éducation à l’image au sein de Côte Ouest.
Tout n’a pas été négatif lors de l’édition 2020. Sa version en ligne a attiré de nouveaux participants. Pas question de s’en passer cette année. « On a eu beaucoup de retours de Brestois exilés, de Bretons d’ailleurs qui avaient envie de partager le festival avec leurs familles ». Tous les films en compétition, les films primés et une sélection de programmes jeunes seront donc accessibles dès le 10 novembre sur www.filmcourt.fr, et cela uniquement le temps du festival. « C’est un complément à la salle », conclut Fabienne Wipf.
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