Et si on arrêtait de courir ? En 2017, la 16è édition des Entretiens de Valpré, dont RCF est partenaire, a pour thème : "Il est urgent de prendre le temps - Se libérer de l'immédiateté". À l'ère du numérique et des réseaux sociaux, nous sommes en plein dans l'ère de l'immédiateté. Ce qui n'est pas sans répercussions sur le monde du travail. Au micro de Philippe Lansac, trois grands témoins livrent leur vision de l'accélération du temps. Ils nous donnent aussi des pistes pour résister...
Pour la première fois depuis sa démission en juillet 2017, Pierre de Villiers, ancien chef d'état-major des Armées, s'exprime publiquement. "J'ai souffert d'absence de stratégie, d'absence de temps moyen et long, j'ai été pressé, stressé, en train de gérer des crises de court terme de plus en plus court dans l'horizon." L'un des effets très concret de cette accélération du temps, Pierre de Villiers en faisait l'expérience quand il devait faire en sorte que les familles soient informées du décès d'un soldat avant les agences de presse.
Le numérique représente une telle masse d'informations que l'on est comme "engloutis" sous les messages. Or, il s'agirait d'en prendre pour hiérarchiser, analyser, prendre du recul, gagner en esprit critique...
Christian Streiff Le raccouricissement du temps. J'ai passé 30 ans à essayer d'applique un principe de la délégation, sauf pour ce qui est impossible à déléguer. Accepter queles décisions soient moins bien faites, un point vraiment fondamntal. Quand vous êtes patron d'un grand groupe vous n'avez pas de temps.
Avec l'échange instantané d'informations, on est dans l'immédiateté, le "tout tout de suite", mais est-on pour autant dans l'instant présent ? Comme le souligne François-Daniel Migeon, "quelle est notre qualité de présence à cet instant ?"
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