Lever le tabou sur l’excision avec Halimata Fofana
“À l'ombre de la cité Rimbaud" raconte l'histoire d'une petite fille parmi des dizaines qui, née en France, est excisée contre son gré lors d'un voyage au pays. Cette histoire est celle de souffrance mais aussi d'une reconstruction lente. Cette histoire est celle de l'autrice mais aussi des personnes qu'elle a rencontrées tout au long de son parcours.
Halimata Fofana ©Franck Crusiaux Pour son second livre, Halimata Fofana revient sur le sujet de l’excision. Pour lever le tabou, il faut tout dire, même si ça peut choquer. Il faut ouvrir les yeux de la société occidentale sur ce qui se passe dans les cités où l’on vit “comme au pays”. Là où les castes de la société africaine sont respectées malgré que l’on est en France, les petites filles se font encore et toujours excisées. Peu importe si cela est illégal.
Les parents de Maya ont mis leur évolution sur pause quand ils ont quitté le Mali. Si en Afrique, les choses bougent, chez eux ça reste la même chose. Le schéma de l’éducation par la violence est le seul qu’ils connaissent. Leurs croyances erronées sur la sexualité féminine ne sont pas corrigées. Ils restent dans ce qu’ils connaissent sans jamais se remettre en question.
Pour qu’ils se remettent en question, il est nécessaire que quelqu’un leur explique. Pour qu’un schéma cesse, il faut lui donner une alternative. Pour que les croyances changent, il faut une éducation. Pour les parents de Maya, ce sont ces alternatives et cette éducation qui manquent.
A l’ombre de la cité Rimbaud, est disponible aux éditions du Rocher.
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