C’est en décernant un prix d’honneur à Michael Douglas que le 50e Festival du cinéma américain de Deauville s’est ouvert ce vendredi soir, en présence de la star américaine qui fêtera bientôt ses quatre-vingts ans.
De « A la poursuite du Diamant vert » à « Wall Street », en passant par « Liaison fatale », « La guerre des Rose », « Basic Instinct », « Chute libre » et bien d’autres, on lui doit tant de moments qui ont marqué à jamais nos mémoires de cinéphiles. Sans oublier le producteur qu’il fut aussi pour « Vol au-dessus d’un nid de coucou », entre autres.
Interviewé une première fois sur le tapis rouge, avant de pénétrer dans la salle du CID (Centre International de Deauville), Michael Douglas a tenté de répondre en français tout en précisant : « Mon père, marié en secondes noces à une femme belge, était bien meilleur que moi pour parler en français ! »
En fait, entre Deauville et la famille Douglas, c’est une grande histoire d’amour : « On y est venu au moins dix fois en cinquante ans, raconte Michael Douglas sur la scène du CID, ça a toujours été un plaisir, on adore la ville. Et puis c’est ici, en 1999, que j’ai fait la connaissance de Catherine Zeta-Jones que j’ai épousée un an plus tard. Alors, vous pensez si ce prix d’honneur, ici, à Deauville, prend un sens tout particulier pour moi ».
À eux deux, partagés entre les États-Unis, leur pays d’origine, et la France, leur pays d’adoption sentimentale, les Douglas père et fils ont créé un lien particulier entre les cinémas français et américain, lien que le Festival de Deauville entretient chaque année depuis cinquante ans.
Revenant sur ses cinquante-cinq ans de carrière après avoir revu les extraits projetés de quelques-uns de ses nombreux films, Michael Douglas a confié « qu’il y a eu des succès mais aussi beaucoup d’échecs ». Et de conclure par ces mots : « Je préfère un petit rôle dans un grand film qu’un grand rôle dans un mauvais film » !
De la partie protocolaire traditionnelle pour l’ouverture de ce 50ᵉ anniversaire, on retiendra l’intervention du Maire de Deauville, Monsieur Philippe Augier, rejoint sur scène par Anne d’Ornano, la veuve de l’ancien maire et fondateur du Festival, Michel d’Ornano. Et aussi, côté musical, l’interprétation intimiste par Camelia Jordana de la célèbre chanson générique du film « Un homme et une femme » tourné par Claude Lelouch en 1966, sur la plage de Deauville, chanson écrite par Francis Lai.
La soirée s’est ensuite clôturée par la projection de deux films : un court métrage, d’abord, « The Heart », dû à Malia Ann, la fille de Michelle et Barack Obama, à qui un Prix de la Nouvelle Génération a été décerné.
Un long métrage, ensuite, « Lee Miller » de Ellen Kuras, un biopic consacré à Elizabeth « Lee » Miller, une des premières top-modèles du magazine Vogue devenue photoreporter durant la Seconde Guerre mondiale pour donner un sens à sa vie. L’occasion pour Kate Winslet (« Titanic ») de signer une interprétation digne de figurer au palmarès des Oscars.
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