JavaScript is required
Partager

Michaël Landolt, nouveau directeur du Centre Européen du Résistant Déporté

Un article rédigé par Thierry Weber - RCF Alsace, le 14 novembre 2023 - Modifié le 17 novembre 2023
Les Trois Questions · RCF AlsaceMichaël Landolt, nouveau directeur du Centre Européen du Résistant Déporté

Depuis quelques jours, le Centre Européen du Résistant Déporté (CERD), le Struthof, le seul ancien camp de concentration situé sur le territoire Français a changé de directeur.

Archéologue depuis une vingtaine d'années, Michaël Landolt a pris ses nouvelles fonctions début novembre. Ce mosellan d’origine connaît bien le site pour y faire des fouilles depuis plusieurs années ! Rencontre.

©  MARCIN CZERNIAWSKI via Unsplash© MARCIN CZERNIAWSKI via Unsplash

 

 

RCF Alsace :  Le CERD, qu'est ce que ça représente pour vous ? 

Michaël Landolt : Le CERD, c'est le lieu dans lequel je travaille depuis de nombreuses années en tant qu'archéologue. J'y travaille avec une collègue qui s'appelle Juliette Brangé et qui est doctorante à l'Université de Strasbourg. Ensemble, on mène un programme de recherche depuis trois, quatre ans sur la carrière du camp sur laquelle les déportés travaillaient à exploiter le granit. Puis, où s'est installée une usine d'armement pour l'entreprise Junkers.

C'est donc un site que je connais par ce biais, mais également, par un biais personnel, puisque mon arrière grand-père était détenu dans ce camp en 1944. 

RCF Alsace :  Avec ce passif, qu'est ce que ça représente pour vous d'avoir été nommé directeur depuis début novembre ? 

Michaël Landolt : Ça représente une synthèse de tout ce que j'ai fait depuis mon début de carrière professionnelle mais aussi personnelle. En effet, au-delà de mes recherches sur l'archéologie contemporaine, j'ai commencé à travailler sur l'archéologie de la Première Guerre mondiale en Alsace. Lors d'une fouille qui avait été assez médiatisée au Kilianstollen, dans le Sundgau, à Carspach, une galerie de la Première Guerre mondiale allemande qui s'était effondrée en 1918, j'avais pu vraiment développer ces thématiques à l'échelle de l'Alsace, mais aussi à l'échelle de la France et à l'international. C'est à ce moment-là, dans cette fouille, que je me suis vraiment spécialisé sur cette archéologie contemporaine.

Au fur et à mesure de mes recherches, de mon intérêt personnel, je me suis aussi intéressé à l'archéologie des camps d'internement, concentration... Finalement, sur les différents types de camps qui étaient présents sur le territoire français que ce soit à l'époque française ou à l'époque allemande, depuis la fin des années 30 jusqu'aux années 60. 

RCF Alsace :  Quels sont les enjeux et les défis qui se présentent à vous maintenant en tant que directeur? 

Michaël Landolt : Les enjeux à venir sur ces prochaines années, c'est d'abord, de continuer tout ce qui a été fait sur l'accueil des scolaires, mais aussi d'améliorer l'accueil de ce public. Aussi, on sait très bien qu'il y a des problèmes pour le stationnement ou pour se restaurer sur place. Également, l'amélioration du parcours de visite avec la cuisine dont la restauration va commencer l'année prochaine puisque celle-ci n'était pas ouverte au public. Elle sera alors intégrée au parcours de visite dans les années à venir.

Mais aussi, toute une série d'expositions l'année prochaine avec une programmation qui est déjà assez riche que ce soit par des expositions artistiques, dont celle pour l'année prochaine de Michaël Kenna, un photographe américain qui a réalisé de nombreuses photographies du site depuis les années 80.Il y aura aussi des expositions en lien avec le FRAC (Fond Régional d'Art Contemporain), que ce soit en Champagne-Ardenne, en Lorraine ou en Alsace et qui vont présenter des œuvres liées à la déportation.

 



Découvrez d'autres sujets dans Les Trois questions RCF Alsace sur notre site internet ! Ou venez découvrir notre site qui regroupe toutes nos émissions et podcasts sur notre site RCF Alsace !


 

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.