A l'approche des vacances d'été, sachons se laisser inspirer, n'hésitons pas à modifier le programme initialement prévu, à l'instar du Père Daniel Debuf.
En effet, Le père Daniel Debuf modifie son trajet et s'arrête à Nevers. Alors qu'il se recueille devant le corps intact de Bernadette Soubirous, lui mathématicien pour qui le miracle est plus une question de foi que de raison, il pense : "Vraiment, au nom même de cet esprit scientifique, tu dois admettre que le miracle est bien possible. "
13 ans après ce moment qui reste déterminant dans sa foi, il sera appelé à la prêtrise.
Cette semaine, il nous entraine à sa suite à mieux connaitre Bernadette Soubirous avec cette question : pourquoi es tu sainte?
et apporte aujourd'hui sa conclusion.
Extrait : François DROUILLY, sm, Bernadette Compagne d’espérance, Éd. Centre de documentation mariste, Paris, 2008, p. 39. 3
Elle subit, elle accepte depuis sa plus tendre enfance le déplacement, l’arrachement : […] mise en nourrice ; [après Boly, le cachot] ; éloignement de la famille [pour la] pension à Bartrès ; puis le pensionnat à Lourdes ; [… puis] Nevers.
Extrait : Ibidem.
Elle est venue à Nevers attirée par le charisme de la charité, du soin des malades et des pauvres. Elle va rester dans la [maison-mère] avec la mention « bonne à rien ». Et puis acceptation progressive, inéluctable de son emploi de malade qu’on ne sait ni soigner, ni soulager3 .
Extrait : ibidem p 39
Elle se laisse faire. Elle laisse faire Dieu en elle 6
extait : ibidem p 40 et cf. LAURENTIN p. 231.
« Le bon Dieu a bien fait de ne pas me donner le choix de mon genre de vie [dit-elle]. Assurément je n’aurais pas choisi cette inaction à laquelle je suis réduite. J’aurais tant aimé à faire un emploi, [un service] »
Extrait : ibidem p 42
Peut-être tout simplement de regarder l’ordinaire, d’accepter l’ordinaire comme ce qu’il est : c’est-à-dire ce que Dieu veut pour nous, veut pour moi. D’en faire le terrain habituel de ma relation à Dieu et aux autres. Il devient alors l’aujourd’hui de Dieu
Extrait : ibidem p 40
[Quand le] pasteur BONHOEFFER [écrit] la veille de son exécution par les nazis : « la victoire est certaine. », 30 il pense […] à la victoire des alliés mais bien plus encore à la victoire de Dieu sur le mal.[…] C’est parce que [Dieu] est là dans l’épreuve, [… parce] qu’il n’abandonne pas le croyant dans son épreuve, [parce] que la foi n’est pas une vertu pour le beau temps seulement mais qu’elle est la force des faibles, [… c’est parce que “tout cela”] que Bernadette sur son lit [se comporte en sachant que] “la victoire est certaine”.
Extrait : ibidem p 41
Bernadette lie son sort à Dieu pour le meilleur et pour le pire. Mais dans la foi, elle sait que c’est le meilleur qui l’emportera .
Extrait : ibidem p 45
En définitive, la sainteté de Bernadette est une leçon d’espérance : dans la mesure où l’espérance n’est pas un mystère de force mais un mystère d’impuissance, […] non pas un mystère d’héroïsme, mais un mystère de confiance et d’amour. [Une espérance qui] ne consiste pas à souffrir avec courage, ni même à souffrir tout court, mais à accepter d’avoir peur de souffrir. [C’est une victoire]
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