Ce sont des histoires de famille pas banales, ces familles juives que le XXe siècle a persécutées. Les descendants cherchent encore la trace de ceux qui sont morts, qui se sont tus, qui n’ont jamais vraiment raconté ce qu’était leur vie, suspendue à un fil.
On travaille avec ce qu’on est, ce qu’on reçoit : l’histoire des autres, l’héritage du passé est matière à littérature.
Comment une carte postale surgie du passé peut-elle, finalement, avoir tant d’histoires à raconter ? Venus pour vivre en France et échapper aux pogrom, la famille Rabinovitch va se trouver dispersée lors de la Seconde Guerre mondiale. En ce début de XXIe siècle, que reste-t-il de cette épopée ? comment peut-on retrouver la mémoire et renouer avec une généalogie malmenée ? « La carte postale », d’Anne Berest est publié chez Grasset.
Anne Berest est scénariste, comédienne, auteur de séries télévisées, romancière… Et pourtant, ce nouveau roman semble être au cœur de son travail, comme un rendez-vous familial mais aussi littéraire...
Beaucoup de similitudes dans la famille Noudelmann : fuir les persécutions, choisir la France, et peut-être tout donner pour prendre racine dans le pays des libertés qui sera bientôt traversé par les guerres. Alors la survie de la lignée tient à peu de choses. On abandonne son Dieu, on renie ses origines juives pour se rendre compte qu’elles sont l’identité même d’un peuple, d’une famille, d’une descendance. « Les enfants de Cadillac », de François Noudelmann, est publié aux éditions Gallimard.
François Noudelmann est philosophe, enseigne à Paris et aux Etats-Unis. Il dirige la Maison française depuis 2019. En finir avec la généalogie, c’est le titre d’un de ses essais précédents.
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