Thibault Cauvin : une vie allegro con fuoco
Par sa détermination et son travail acharné, le guitariste Thibault Cauvin a déployé son talent en une carrière époustouflante depuis ses premiers exercices à cinq ans sous le regard de son père jusqu’à l’obtention d’une multitude de grands prix internationaux de guitare et des milliers de concerts dans les lieux les plus prestigieux du monde entier.
Il se confie aujourd’hui en notre compagnie, à l’occasion de la sortie de son autobiographie, A cordes et à cœur, coécrite avec François Déletraz et publiée aux éditions du Rocher.
Thibault-Cauvin-©FrankLoriouA 37 ans, Thibault Cauvin est un homme comblé, mais certainement pas rassasié. Malgré les milliers de concerts donnés dans plus de cent-vingt pays, malgré les 36 grands prix internationaux obtenus, il n’a de cesse de mettre son jeu précis et sensible au service de nouveaux projets toujours plus flamboyants et virtuoses.
Pendant quinze ans j’ai vécu sans maison, sans appartement, j’avais juste ma guitare, mon ordinateur sur lequel je stockais quelques partitions, j’avais une petite valise que je voulais la plus petite possible. Et là avec le strict minimum, j’avais le sentiment d’être parfaitement libre.
Après quinze ans de vie nomade faite d’allers simples dans toutes les villes du monde et de nuits de fête et d’ivresse, la retraite qu’imposa la crise sanitaire en 2020 a conduit Thibault Cauvin à s’établir et à méditer enfin sur son destin exceptionnel.
Celui d’un petit bordelais, fils d’un guitariste de rock passionné, qui consacra toute son existence à la maîtrise de la guitare. Cette passion du jeu, qui ne l’a jamais quitté, l’a même sauvé quand il flirta avec ses propres limites, entre l’adrénaline des concerts, puis la fête et les drogues.
La guitare, c’est l’instrument le plus coloré, le plus riche en couleurs.
En notre compagnie, Thibault Cauvin se confie à propos de sa relation à la musique, de ses maîtres et nous fait entendre, en mots et en notes, la palette infinie des couleurs et des nuances de son instrument.
Il nous fait entendre l’écho lointain de la liberté, celle d’un homme que le travail acharné a affranchi des pesanteurs de l’existence et qui, citoyen du monde, vient nous conter, guitare en main, les sensations et les émotions des confins de la terre.
Morceaux entendus :
Thibault Cauvin – A l’infini pour ma mère
Thibault Cauvin – Rio de Janeiro – Bate coxa
Thibault Cauvin & Ballaké Sissoko – Bamako – Chamber music
Pour aller plus loin :
Paul Galbraith – Chaconne en ré mineur BWV 1004
Judicaël Perroy – Choro de Saudade
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