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Top départ pour la nouvelle formule du RSA dans l’Eure

Un article rédigé par Adèle Marchais - RCF Haute-Normandie, le 14 avril 2023 - Modifié le 17 juillet 2023

Le versement du Revenu de Solidarité Active est conditionné depuis le 6 avril à 15 à 20 heures d’activité par semaine dans cinq cantons du département de l’Eure. La première réunion avec les allocataires se déroulait au Pôle emploi de Louviers la semaine dernière.

Au Pôle emploi de Louviers, de gauche à droite, Brice Mullier (directeur du Pôle emploi de Louviers), Christophe Birette (directeur territorial Eure-Orne à Pôle emploi Normandie), Simon Babre (Préfet de l'Eure), Stéphanie Auger (vice-présidente du département de l'Eure chargée de l'emploi et de l'insertion), Nicolas Lebas (sous-préfet des Andelys), Crédit : Adèle MarchaisAu Pôle emploi de Louviers, de gauche à droite, Brice Mullier (directeur du Pôle emploi de Louviers), Christophe Birette (directeur territorial Eure-Orne à Pôle emploi Normandie), Simon Babre (Préfet de l'Eure), Stéphanie Auger (vice-présidente du département de l'Eure chargée de l'emploi et de l'insertion), Nicolas Lebas (sous-préfet des Andelys), Crédit : Adèle Marchais

Après une présentation des nouvelles modalités du RSA, une vingtaine de bénéficiaires remplissent un questionnaire sur leur situation personnelle et professionnelle. Ils sont réunis au Pôle emploi de Louviers. Leurs réponses serviront à déterminer l’activité qu’ils devront effectuer en échange de cette aide sociale pendant 15 à 20 heures par semaine. Ils habitent dans l'un des cinq cantons de l’Eure qui expérimentent une nouvelle formule du RSA. Les bénéficiaires habitant Romilly-sur-Andelle, Gisors, Val-de-Reuil et Pont-de-l’Arche font aussi partie de ce dispositif. Environ 3 000 personnes sont concernées dans le département.

 

Des parcours adaptés

Marie, 31 ans, est l’une des participantes à cette première réunion d’information. Elle qui touche le RSA depuis 2018, voit cette réforme d’un bon œil. « Ça va me permettre de sortir de chez moi, de gagner en confiance en moi et de voir du monde », résume-t-elle. Elle compte s’investir dans des associations le temps de retrouver un travail stable. Car tous les allocataires ne seront pas en entreprise durant ces 15 à 20 heures d’activité hebdomadaires. Plusieurs parcours se dessinent en fonction du degré d’éloignement de la personne du monde du travail. « L’entreprise est la dernière étape, il y a tout un travail d’accompagnement avant. L’idée est d’aider les allocataires à reprendre une vie civile et civique », assure Stéphanie Auger, la vice-présidente du département de l’Eure chargée de l’emploi et de l’insertion.

 

Vers une généralisation ?

Concrètement, il y a trois voies. La première : une orientation sociale. Selon le préfet de l’Eure, Simon Babre, ce parcours est pour ceux qui « ont des difficultés sociales à résoudre avant d’envisager d’autres orientations ». Il évoque aussi un accompagnement socioprofessionnel dans le cas « où des difficultés existent mais n’empêchent pas une activité professionnelle ». Et la dernière possibilité, un retour à l’emploi « avec des possibilités d’immersion en entreprise, pour que l’allocataire puisse découvrir de nouveaux métiers et, nous l’espérons, prendre un nouvel emploi. »

Certains contours de cette nouvelle formule du RSA restent à définir. Ce qui est sûr, d’après Stéphanie Auger, c’est qu’« un premier rendez-vous sera organisé dans les quinze jours après l’entrée dans le programme ». La vice-présidente du département de l’Eure indique aussi que des points réguliers seront faits avec l’allocataire, mais elle ne précise pas à quelle fréquence. Cette expérimentation devrait durer six mois, et si elle se révèle probante, elle devrait être généralisée dès 2027 à toute la France.

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