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Une exposition "parentalité en exil" au parvis du protestantisme

Un article rédigé par Sophie Lecomte - Dialogue RCF (Aix-Marseille), le 23 novembre 2022 - Modifié le 17 juillet 2023
Escales ProtestantesUne exposition "parentalité en exil" au parvis du protestantisme

Le temple de l’Eglise protestante unie de France, rue Grignan à Marseille, accueille actuellement et jusqu’au 6 décembre une exposition de photos et de sons autour de la parentalité en exil. Comment être parent quand on connaît la douleur d’avoir quitté son pays et que les repères ne sont plus les mêmes?

On en parle tout de suite dans cette émission avec nos invités.

c/Robert Poulainc/Robert Poulain

La parentalité désigne l’ensemble des façons de vivre et d’être parent pour accompagner l’enfant à s’épanouir et à vivre en société. Pourtant est-elle la même que l’on habite en France, en Afrique ou au Moyen-Orient? Quand on connaît la douleur d’avoir quitté son pays, que l’exil bouscule la structure familiale, comment exercer cette parentalité?

Des réponses qui sont suggérées par les photos prises par Delphine et exposées actuellement au parvis du protestantisme, rue Grignan à Marseille.  

 

Le projet est né d’une collaboration entre Clotilde, anthropologue et présidente de l’association Anthropos Cultures Associées et auteure du livre "Accompagner la parentalité en exil, analyse et guide pratique à l'usage des intervenants" , Presses EHESP 2021, Delphine, photographe et Marhaban, une association protestante basée “sur un projet d’accueil en centre-ville sous différents axes,  comme l’insertion sociale des personnes,  l’accompagnement à la scolarité et l’épanouissement des enfants”, comme l’explique Mélanie, directrice de Marhaban. En souriant, elle complète : " d’ailleurs marhaban signifie “bienvenue” en arabe!”

 

L’association a mis en relation cinq familles accueillies avec Clotilde et Delphine, qui ont échangé et partagé avec elles. “Des entretiens assez longs, explique Clotilde, pour aller en profondeur, en se rendant chez elles et en partageant des temps conviviaux”. Des discussions riches, orientées autour de la famille, de la façon de vivre la ville, du travail, de l’habitation et de la nourriture. Des thèmes afin de mieux comprendre comment se vit l’exil pour ces familles loin de chez elles, de leur culture et leurs traditions.

 

De la joie et des sourires malgré la douleur de l’exil

 

Par son travail d'anthropologue, Clotilde nous parle de “la parentalité située”, un courant de pensée qu’elle essaie de défendre dans lequel “l’enfant est élevé là où il est élevé pour devenir un adulte qui sera adapté à sa société, et donc bien entendu, il n’est élevé nulle part de la même façon (...) tout cela amène des étapes de développement, des priorités éducatives, des manières de faire très singulières donc la parentalité ne peut pas être figée et l’exil apporte ce questionnement”

 

Clotilde confie que tout le travail nécessité par la mise en place de l’exposition a généré beaucoup de rires  avec les familles rencontrées qui trouvaient parfois les habitudes françaises étranges et loin de leurs propres coutumes. Clotilde précise que l’exposition s’organise autour non seulement de photos mais aussi d’extraits sonores des entretiens avec ces familles.

 

Une exposition où l’on voyage

 

Delphine, la photographe, a été marquée humainement par ces rencontres. Les prises de vue ont eu lieu lors de moments conviviaux comme des piques-niques sur la plage. Des moments très naturels pour Delphine, qui ajoute: “malgré le parcours douloureux de l’exil, les familles ont montré beaucoup d’espoir, d’amour (...) c’était très lumineux comme prise de vue”. Un rayonnement qui se ressent dans l’exposition avec beaucoup de couleurs et de sourires.

 

Mélanie conclut: “cette expo m’a fait beaucoup de bien car on avait le versant compliqué du suivi administratif (...) à Marhaban, des choses plutôt lourdes et d’avoir ce côté-là en regard de la joie de vivre, de la parentalité comme une force qui les motivait dans leur parcours, ça c’était extraordinaire!”.

 

Une exposition que vous pouvez voir jusqu’au 6 décembre, 15 rue Grignan à Marseille.

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