Depuis 2019, la société citoyenne Energicimes propose aux habitants du bassin chambérien de participer à la production d'énergie verte et locale. Ils deviennent sociétaires, financent l'installation de panneaux photovoltaïques et grâce à la revente de cette électricité verte, imaginent de nouveaux projets.
Derrière EnergiCimes, plus d'une centaine de sociétaires, des citoyens qui ont investi à hauteur de 100 € minimum. Un capital qui sert à financer l'installation de panneaux photovoltaïques sur les toits chambériens : le stade Mager, les locaux d'Emmaüs... La société a aujourd'hui réalisé 6 projets et d'autres sont sur le point de voir le jour.
"50 % des bénéfices produits grâce à la vente de l'électricité sont statutairement réinjectés dans la société pour de nouveaux projets" explique Aurélien Gallice, bénévole. Le reste rembourse les emprunts contractés auprès des banques ou est versé en dividendes aux membres de la société.
Au-delà du financement, les citoyens participent au montage des projets, décident de répondre favorablement ou non aux sollicitations des collectivités comme des particuliers.
Les toits, eux, restent propriétés des collectivités ou des entreprises qui font appel à Energicimes. Ils prêtent simplement leur structure et ainsi alimentent leurs bâtiments en énergie verte.
Si les collectivités sont en avance "pour montrer l'exemple" explique Aurélien Gallice, les privés prennent tardent un peu à prendre le virage du solaire : il aura fallu attendre la crise énergétique de ces derniers mois pour motiver certains à jouer la carte de l'électricité locale.
Mais à l'avenir, les projets devraient se multiplier. La "loi climat et résilience" exige de toute nouvelle construction de 1 000 mètres carrés de disposer d'un système de production d'énergie renouvelable ou d'une toiture végétalisée.
En attendant, Energicimes est à la recherche de nouvelles structures où poser ses panneaux. Elle aimerait aussi faire entrer à son capital de nouveaux sociétaires.
Plus ils sont nombreux, plus les investissements sont importants et les projets rentables, plus le dispositif essaime, "un cercle vertueux" conclut Aurélien.
Les intéressés sont conviés, ce soir (8 mars) à une réunion publique, maison des associations, à Chambéry.
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