À l’occasion de la Fête de la Nature, découverte de la réserve naturelle régionale du Lac d’Aiguebelette

Une jeune réserve née en 2015

 

Si dès le début du XXe siècle les acteurs locaux veillent à la préservation du lac d’Aiguebelette et de ses 60 espèces menacées, il faudra attendre 2015 pour que le site devienne “réserve naturelle régionale”.
“Il a fallu trouver des outils, des moyens financiers et humains pour continuer ce travail là” explique Véronique Beauvais, conservatrice au sein de la réserve. “La Communauté de Commune et le Conservatoire des Espaces Naturels de Savoie travaillaient ensemble depuis longtemps. Il y a un dossier qui a été fait en 2008 et qui a abouti à un classement en 2015”.

Depuis cette date, le lac, les marais et une partie de la montagne de l’Epine constituent une aire protégée et dont la préservation est, en partie financée par la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

De la sensibilisation au respect des bonnes pratiques

 

Dans les faits, cinq salariés embauchés par la Communauté de Communes du Lac d’Aiguebelette ou le Conservatoire des Espaces Naturels de Savoie œuvrent pour la sauvegarde du site, à travers des missions variées. “On a des missions de police, de surveillance du site, des missions d’amélioration de connaissance et de gestion, des missions aussi de financement” détaille Véronique Beauvais.

À cela, s’ajoute la sensibilisation du grand public à la fragilité et la richesse de ce territoire à travers des événements comme la Fête de la Nature et les treize propositions faites, depuis mardi et jusqu’à dimanche, aux visiteurs. Mais les gestionnaires de la réserve naturelle régionale entendent aller plus loin à l’avenir. “On va pouvoir avoir des moyens supplémentaires et on va vraiment pouvoir développer ce volet-là d’éducation à l’environnement” raconte la conservatrice. “On va pouvoir parler d’environnement de manière positive, sympathique, ludique et attrayante”.

La complexe gestion de la surfréquentation

 

Une sensibilisation d’autant plus importante que depuis quelques années, les plages du lac sont prises d’assaut à l’arrivée des beaux jours.

En 2019, jusqu’à 17 000 personnes ont afflué sur place en une seule et même journée et la bretelle d'autoroute permettant l’accès au lac a même dû être quelques fois fermée depuis. “Avec le réchauffement climatique, on sait que les gens vont chercher des endroits où se rafraîchir” termine Véronique Beauvais. “L’enjeu, c’est que le lac soit préservé et qu’on puisse accueillir les visiteurs le mieux possible”.

 

L’actu en bref

• La commune d’Ambilly veut faire la chasse au SUV. Elle va majorer, dès cet automne, le prix des abonnements de parking pour les véhicules polluants.
• Le salon Solucir arrive à Chambéry pour une troisième édition. Objectif : faire grandir le cercle des acteurs de l’économie circulaire en Savoie Mont Blanc.