Cet été, le vert marque les rassemblements, sessions et autres rendez-vous chrétiens, en particulier ceux destinés aux jeunes adultes. Ainsi, début août, Magis, le réseau jeunesse des jésuites a organisé une session pour « vivre en actes et en prière l’encyclique Laudato Si ». La semaine dernière, la première université d’été de l’écologie intégrale a réuni 180 personnes en région parisienne. Et cette semaine à Taizé, plusieurs centaines de jeunes de toute l’Europe participent à un programme dédié à l’écologie intégrale. Anne Kerléo a passé une journée avec eux. Voici son reportage.
Pendant cette semaine, les jeunes présents à Taizé ont la possibilité de choisir un programme spécial dédié à l'écologie ou le programme plus classique. A ceux qui optent pour la première option, sont proposés des temps d'échange et de réflexion sur l'écologie et des ateliers animés par des témoins sur des thèmes tels que: "les enjeux écologiques liés à l'urbanisme", "est-il encore possible d'espérer aujourd'hui ?", "petits exercices pour prendre soin de la Création de Dieu" ou encore "Pourquoi ai-je de moins en moins de temps ? Accélération sociale, religion et psychologie du temps". Ils ont aussi pu bénéficier ce mardi 27 août de la présence du climatologue Jean Jouzel qui a donné une conférence sur le réchauffement climatique.
Parmi les jeunes qui participent à ce programme, la plupart sont déjà conscients de l'urgence écologique et engagés dans la transition nécessaire pour faire face à cette urgence. C'est le cas de Leïla, étudiante française de 27 ans qui, depuis plusieurs années déjà, a fait le choix de manger le moins de viande possible, de consommer bio et local, de pratiquer le zéro déchets et d'utiliser le moins possible la voiture.
David a 23 ans, il est belge et après des études d’économie et de sociologie, il veut orienter sa vie d’une manière qui contribue à inventer un nouveau rapport entre l’homme et le reste du vivant. Il aimerait créer une ferme. Il aborde les défis qui se présentent à sa génération, avec lucidité, mais aussi avec joie.
Quant à Frida, jeune protestante allemande de 32 ans, elle s’apprête à devenir pasteure et pour elle, spiritualité et écologie sont intimement liées."Comme la terre est Création de Dieu, je me sens responsable de la protéger parce que c'est un cadeau que Dieu me fait (...) Si je détruit la terre, je détruis le Règne de Dieu. sur le plan spirituel, c'est important d'être connecté avec l'Homme mais aussi avec la Terre, parce que c'est ma mère".
L'une des choses qui frappent chez Frida, David, Leïla et de nombreux autres jeunes rencontrés à Taizé cette semaine, c'est que leur engagement pour un futur soutenable est source de joie et d'espérance. Lucides sur l'urgence et sur l'ampleur des changement à opérer, ils ne se laissent pas paralyser par la tâche et voient souvent le défi écologique à relever comme une chance de se poser les bonnes questions et de vivre plus en accord avec leur désir profond.
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