"Apprendre à vivre ensemble" : la conversion écologique par Hervé Covès

Et si la transition écologique passait par la conversion des cœurs ? C'est ce en quoi croit Hervé Covès. De passage dans le pays aixois pour une conférence sur le thème “En 2025, l’espérance a-t-elle sa place en écologie ?”, le frère frère franciscain livre un regard optimiste sur l'avenir de l'écologie.

Saint François comme modèle, le Pape François comme enseignant

Qui de mieux que l'auteur du "Cantique des créatures" pour comprendre que tout est lié ? À l'école de Saint François d'Assise, Hervé Covès découvre que l'ensemble du Vivant est interconnecté et en synergie. Une perception qui invite à prendre soin des plus petites choses. Mais c'est avec un autre François, le Pape, qu'il apprend que l'Homme a un rôle centrale et une responsabilité dans le respect et la préservation de notre maison commune.

Lorsque encyclique Laudato Si est sortie, c'est devenu ma lettre de mission du Pape. Dans tous les manuels de transition écologique que j'avais lu, aucun n'était comme celui qu'a fait le Pape François. Aucun ne mettait l'homme au centre de la perspective écologique.

La conversion des cœurs comme conversion écologique

Mais c'est surtout par l'amour du prochain qu'Hervé Covès appelle à la conversion écologique. Par une "révolution des cœurs". La prise de conscience d'être ensemble relié à un "Tout" invite à voir l'écologie comme une source d'unité pour l'humanité. Un objectif commun à atteindre en posant des actes de charité et d'amour, au service de tous.

Si on prend conscience que les petits gestes me relie à quelqu'un qui souffre sur terre, si cela ça me relie à d'autres humains, alors je peux grandir en amour. La transition écologique n'a de sens que si elle nous permet de grandir en amour.

S'inspirer ce de qui existe

En écologie comme en beaucoup de chose, le meilleur exemple c'est l'expérimentation. Et en la matière, Hervé Covès est un fervent défenseur des initiatives qui fleurissent dans les paroisses et les communautés.

Il y a des communautés, des groupes paroissiaux, des églises vertes, des endroits où la question n'est pas que débattue, mais elle est vécue. C'est juste ça qu'il faut faire. À notre petite échelle, apprendre à vivre ensemble simplement, calmement, sereinement.

Et il est peut être là le meilleur de vivre l'écologie : l'expérimenter concrètement auprès de celles et ceux qui partagent ce désir de conversion. Celle du cœur.