Dans le quartier rocailleux de Montferrand, une artiste fleuriste passionnée vit entourée de fleurs et de compositions florales. Son choix est assumé : n'utiliser que des fleurs de saison et d'origine française. Elle nous accueille dans ce qu'elle décrit comme sa "jungle". Reportage.
Lors de notre premier contact téléphonique, Cécile Alibart créatrice de Fleur'T avec les sens a prévenu avec un rire légèrement gêné : "Venez ! avec plaisir ! Mais je vous préviens, chez moi, c'est un peu la jungle...". Intrigués, nous voilà sur place. En arrivant dans la cour de sa maison, difficile de lui donner tort : des fleurs séchées suspendues d'un côté, d'autres trempant dans l'eau, et des kokedama accrochés à des fils.
C'est ici que Cécile nourrit sa passion et cultive ses fleurs. Elle se définit comme une artiste végétale. Pourquoi ce terme ? "Je travaille beaucoup à l'inspiration. Pour mes 'planètes' (kokedama), par exemple, je prends de la terre, de l'argile, de la mousse, et ensuite, je laisse l'envie du moment décider !" Et effectivement, chacune de ses créations sont uniques.
Derrière ce cadre bucolique se cache une volonté ferme : "Je ne compose qu'avec des fleurs françaises. J'adhère au collectif de la fleur française, et pour en faire partie, il faut vendre au moins 50 % de fleurs locales. Pour ma part, c'est 100 %". Cécile explique : "Je produis un peu, sinon je me fournis selon les saisons autour de moi. En ce moment, mes fleurs ne viennent pas de plus d'une heure et quart de Clermont."
Sa démarche écologique semble porter ses fruits : "L'été dernier, pour les mariages, tous mes clients m'ont fait confiance. Ce qu'il faut comprendre avec les fleurs de saison, c'est qu'il arrive qu'on ne sache pas, quinze jours avant, ce que l'on va recevoir... Mais ils m'ont laissé faire. En fait, ils voulaient vraiment des fleurs françaises pour leur mariage !"
Pour convaincre encore plus de monde, Cécile a un projet ambitieux : ouvrir son concept store, un mélange entre salon de thé et atelier de fleuriste. Et ce, toujours dans son quartier de Montferrand, pourtant très minéral. "Oui, mais vous savez, je rêve de remplir le monde de plantes. Et puis à Clermont-Ferrand, il y a le permis de végétaliser. Un jour, ce sera plein de fleurs !"
Elle a lancé une campagne de crowdfunding pour l'aider à monter sa boutique. Elle se termine le lundi 30 septembre. Plus d'informations à ce lien : miimosa.com/fr/projects/concept-store-vegetal-autour-de-la-fleur-100-francaise.
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