Comment agir pour préserver la biodiversité quand on est une structure professionnelle, une collectivité locale ou encore un agriculteur ? Quelles bonnes pratiques mettre en place sur le long terme pour notamment préserver la ressource en eau ? C’était le sujet de la 2ème édition de la Journée Régionale SudBiodiv’ qui avait lieu à Marseille le 14 octobre dernier.
"Nous avions à coeur de renouveler l'événement et d'élargir le public aux associations, aux agriculteurs et aux collectivités locales", précise Anne Claudius-Petit, présidente de l’ARBE (Agence Régionale de la Biodiversité et de l’Environnement). Le 14 octobre dernier avait lieu à Marseille la 2ème édition de la Journée Régionale SudBiodiv’. L'objectif : réunir les différents acteurs professionnels qui agissent ou souhaitent agir pour préserver la biodiversité et la ressource en eau.
Au sein de cet événement, un atelier sur l'aménagement écosystémique des villes et villages pour s'adapter au changement climatique a été mené par Agnès Hennequin, chargée de mission « Aménagement et biodiversité » au sein de l'ARBE. "L'objectif était double : montrer qu'il est crucial de se baser sur des solutions fondées sur la Nature pour améliorer la résilience de nos territoires face aux effets du changements climatiques (risques d'inondation, de feux de forêt, canicule...) et également indiquer comment les collectivités peuvent agir en intégrant cette dimension dans tous leurs aménagements", explique Agnès Hennequin.
"Plutôt que de penser simplement végétalisation, il faut recréer de véritables écosystèmes urbains pour ramener de la naturalité dans ces territoires en prenant en compte le sol comme un élément primordial", poursuit Agnès Hennequin, en mentionnant l'importance du "triptyque eau-sol-végétal".
"Les solutions de génie civil (comme les digues en béton construites pour limiter les effets des inondations par exemple, NDLR) sont très coûteuses, montrent leurs limites et contribuent à éroder la biodiversité", complète l'experte, "alors que cette dernière permet de nous adapter et a aussi des bénéfices pour notre santé".
L'exemple le plus frappant est la renaturation de cours d'école. "Cela permet de mieux répondre aux besoins physiologiques des enfants : se dépenser, se mettre au calme, être au contact avec le végétal ou encore observer la nature", précise Agnès Hennequin. Le résultat est souvent immédiat : "au-delà de baisser la température au sol, nous avons de très bons retours sur l'ambiance scolaire : les enfants se mélangent davantage et il y a beaucoup moins de conflits", précise la spécialiste.
Reste désormais le défi de faire passer ce bénéfice de la nature sur cette petite communauté scolaire à une plus grande échelle sur le territoire.
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