La COP 26 qui démarre à Glasgow dimanche jusqu’au 12 novembre est le plus important sommet pour le climat depuis la COP 21 de Paris en 2015.
L’enjeu est énorme car face au réchauffement climatique désormais incontesté, ce sont des actes qui sont attendus et quand 72 institutions religieuses annoncent se désinvestir des combustibles fossiles, c’est important, cela représente 4 milliards de Dollars d’investissement financier.
Quelles sont ces institutions religieuses ?
On y trouve la Conférence des évêques catholiques… d’Ecosse, les églises presbytérienne, des universités catholiques américaines et anglaises , les soeurs de la charité d’Australie, 15 diocèses catholiques d’Angleterre mais aussi des églises gréco-catholiques d’Ukraine.
Cette action avait été précédé en mai dernier par 42 autres organisations religieuses qui annonçaient se désengager
Les institutions religieuses commencent donc à prendre leur part mais nous sommes au début du chemin. L’urgence écologique émerge progressivement dans la réflexion des Églises.
Côté français, le compte est bon … côté déclarations
En terme de déclaration, le compte est bon, les communiqués se succèdent.
En France, le communiqué hier du conseil des Églises chrétiennes où on trouve la signature d’Eric de Moulins Beaufort pour la Conférence des évêques de France demandent aux dirigeants d’oeuvrer. En résumé : en privilégiant les réductions d’émissions plutôt que les compensations, et de ne soutenant aucun nouveau projet d’extractions d’énergies fossiles. Et en demandant aux fidèles de prier et de jeuner.
« Parler ne suffit pas, il est nécessaire d’agir ». Bill Nolan, évêque de Galloway
Mais comme dit Bill Nollan, évêque de Galloway, « parler ne suffit pas, il est nécessaire d’agir ».Pas facile de trouver des chiffres sur le désengagement financier des institutions religieuses françaises,
Je fais ici appel aux maisons mères des congrégations à Angers ou ailleurs qui accepteraient de communiquer leur action
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Plus globalement sur le sujet des investissements financiers, on peut donc considérer qu’il n’est plus moral de placer son argent auprès de banques où de compagnies d’assurance qui soutiennent des entreprises dans les énergies fossiles.
La Banque postale en tête avec sa stratégie d’abandon des énergies fossiles
Les banques françaises figurent parmi les 1ères financeuses européenne des énergies fossiles, dans le lot, on pourrait mettre de côté des BNP Paribas ou Crédit agricole Caisse d’épargne qui ont doublé les investissements dans le fossile depuis deux ans alors que, en revanche, on doit saluer la Banque postale qui annoncé il y a deux semaines sa stratégie globale de retrait. C’est une décision sans précédant en Europe. La filiale de La Poste avait déjà annoncé son abandon du charbon d’ici à 2030, désormais étendu au pétrole et du gaz et à toutes les entreprises lobbyistes de près ou de loin pour atteindre la neutralité carbone en 2040.