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La conservation de la nature, du congrès de l'UICN à Marseille à l'Anjou

Un article rédigé par Bernadette Humeau - RCF Anjou,  - Modifié le 8 septembre 2021
Maison communeLa conservation de la nature, du congrès de l'UICN à Marseille à l'Anjou

Le congrès de L’UICN l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature s’est terminé hier à Marseille. L’UICN, c’est un peu l’équivalent de la COP qui lutte contre le réchauffement climatique là pour la protection de la nature. Le congrès réunit 100 Etats, 1200 ONG, et a fait appel à 12000 experts.

 

© Domaine Public© Domaine Public

Des avancées pour la protection de la faune et de la flore

 

C’est le but du congrès ;  lui est du par exemple la fin du trafic de fourrures de félin ou l’adoption d’un moratoire sur le commerce de l’ivoire. 

Chacun y va aussi de son idée, celle du président Macron est de soutenir l’avancée de la grande muraille verte de 8000 km du golfe de Guinée à la corne de l’Afrique. 

Bérangère Abba, secrétaire d’Etat à la biodiversité, a aussi annoncé la création de 5 nouvelles aires protégés en France dont l’extension de la réserve naturelle d’Iroise. 

Les ONG ont beaucoup critiqué la France et la réalité c’est que c’est surtout l’Europe qui nous fait avancer. La nouvelle stratégie européenne adoptée il y a un an comporte l’engagement de placer 30 % de nos territoires en aires protégées, la protection des vieilles forêts et la diminution des pesticides.

 

L’enjeu de maintenir la biodiversité,  un état des lieux inquiétant 

Quelques chiffres : en 50 ans, dans le monde, près de 70 % des animaux vertébrés ont disparu, les 3/4 des écosystèmes terrestres se sont dégradées et les 2/3 des écosystèmes marins.

En France, le Muséum national d’histoire naturelle a compté par exemple une diminution d’un tiers des oiseaux et, sur 143 espèces d’oiseaux que nous hébergeons, 43 sont en déclin. Dernier chiffre : dans le monde 31 espèces à l’état sauvage se sont définitivement éteintes l’an passé.

 

Les moyens : mobilisation, arrêt des pesticides, tonte tardive...

La mobilisation paie quand on réussit à associer les pouvoirs publics, les collectivités et les services. C’est ainsi qu’ont été réintroduits avec succès la loutre d'Europe, les vautours dans les Cévennes et les Alpes et le bouquetin dans les Pyrénées. 

Mais les mesures fondamentales seraient l’arrêt des exploitations minières et pétrolières, l’arrêt de l’agriculture intensive et de la surpêche, et de la déforestation, qui détruisent la biodiversité. 

Quant à nous individuellement, ca sera par exemple de tondre notre pelouse plus tardivement et en laissant des carrés d’herbes hautes, de convaincre autour de nous de l’intérêt de l’arrêt des pesticides, ou de participer aux comptages la Ligue pour la protection des oiseaux...

 

Et précisément chez nous en Anjou ? 

Chez nous justement on a un acteur majeur avec la LPO Anjou qui agit globalement pour la biodiversité. 1500 adhérents, 4000 contributeurs, elle accompagne la création de refuges, et il y en a 700 aujourd’hui en Anjou. La LPO Anjou se bat en autres pour la survie du râle des genêts qui vit dans les prairies humides des Basses Vallées Angevines, l’outarde canepetière de la plaine de Méron près de Saumur, ou encore les chauve-souris qui nichent dans nos cavités calcaires. Mais elle rencontre encore beaucoup de résistance et de mauvaises pratiques de la part des villes et de leurs élus qui préfèrent la communication à l’action. 

A saluer cependant la ville de Saint Barthélémy d’Anjou qui crée  cette année 12 refuges LPO d’un coup.

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