La journée du 20 mai est placée sous le signe de la protection des abeilles. Dans les Pays de Savoie, l’abeille noire, symbole patrimonial et écologique, est aujourd’hui menacée d’extinction. Le Centre d’Étude de Techniques Apicoles de Savoie veille à la préservation de l’espèce en sensibilisant les professionnels du secteur et le grand public.
Si son histoire est peu connue, l’abeille noire fait partie des rares espèces ayant survécu aux deux dernières périodes de glaciation. Appréciée pour sa résistance aux dures conditions météorologiques de montagne, sa rusticité est aujourd’hui mise à mal par l’hybridation. “Les fécondations des reines d’abeilles se font dans la nature” explique Klébert Sylvestre, président du CETA. “Donc si à proximité, vous avez des ruches d'abeilles locales ça va, si vous avez des ruches d'abeilles qui viennent d'autres pays, vous avez forcément une hybridation qui se fait”.
Or, aujourd’hui les apiculteurs sont nombreux à se tourner vers des espèces étrangères, plus productives. Les croisements à répétition ont donc conduit au fil des ans à la disparition progressive de la maîtresse des lieux.
Mais la bataille n’est pas terminée. Aux confins de la vallée des Encombres, à 1 700 m d’altitude, le CETA a installé un rucher de fécondation. Un lieu isolé de la pollution génétique où sont élevées des abeilles locales destinées ensuite à repeupler les ruches des apiculteurs des Pays de Savoie.
Parallèlement, les bénévoles du Centre d’Étude des Techniques Apicoles, tout comme leur salariée, Kelly, œuvrent pour une meilleure connaissance et protection, par tous, de l’abeille noire. “On a une mission de formation des apiculteurs, de sensibilisation du grand public, on participe à des foires, des salons, on a créé la maison de l’abeille noire” liste Klébert Sylvestre.
Autre axe de travail du CETA : la lutte contre le frelon asiatique qui décime les ruches et pousse certains apiculteurs à racheter des essaims étrangers pour des raisons de productivité et de rentabilité.
L’actu en bref
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