Alexandre Poidatz imagine la lettre que pourrait lui adresser en 2055 la fille qu'il n'a pas encore. Une lettre qui racontera un monde dévasté par la catastrophe climatique... sauf si la communauté humaine opte enfin pour le long terme et la coopération.
J'ai reçu une lettre du futur. Une lettre de ma fille qui n’existe pas encore. Elle a 20 ans. On est en 2055. Elle me décrit la France. Une France qui ne fait pas rêver :
Mais ce qui m’interpelle le plus dans son récit apocalyptique, ce sont les inondations. Elle me raconte que l’Ile de Ré est coupée en deux. A Bayonne, Nantes ou Dieppe, les habitants sont livrés à eux-mêmes dans un décor fait de maisons inondées, d’arbres arrachés et de voitures flottant entre les eaux.
Avec des conséquences sociales importantes : ce sont les plus vulnérables - ménages modestes, femmes, enfants, personnes âgées - qui en payent le prix fort. Les personnes sans domiciles ou vivant dans des logements surpeuplés ou mal-isolés sont bien plus vulnérables aux vagues de chaleurs que celles vivant dans des logements bien isolés. De même pour les personnes travaillant en extérieur, ou le personnel soignant qui subisse davantage les conséquences des épisodes météorologiques extrêmes.
Comment éviter ce scénario catastrophique pour les générations futures ? Deux voies de secours sont possibles.
On a besoin de représentants qui ne cherchent pas à satisfaire leur image et leurs intérêts privés.
On a besoin de représentants locaux et nationaux qui font front commun, qui coopèrent pour l’intérêt général. On a besoin de représentants qui travaillent main dans la main.
Car tant qu’ils se renvoient la balle, celles et ceux qui pâtissent des inondations, ce sont les gens ordinaires. On a besoin d’unité nationale, dans l’intérêt de toutes et tous. Et ce n’est pas négociable, c’est nécessaire pour éviter les fractures, les divisions, les liens qui se brisent. On a besoin que les responsables soient dignes de leur responsabilité.
Jeunes de la "génération climat", Alexandre Poidatz et Stacy Algrain livrent en alternance, chaque semaine, leur regard sur l'écologie et leurs clés pour changer le monde.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !