Vous avez peut-être toujours voulu voir ce qui se passait sous l'eau. Dorénavant, c'est possible, vous pouvez vous inscrire à un programme de sciences participatives, pour analyser des images sous-marines. Il est mené par l'IFREMER, l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer, implanté à La Seyne-sur-Mer, dans le Var.
Que vous soyez un enfant ou un adulte, il n'y a pas d'âge pour participer au programme "Espions des océans." Depuis votre canapé vous pouvez espionner les fonds marins et aider les scientifiques dans leurs tâches quotidiennes. Le principe est simple: repérer sur les images les espèces animales qui passent dans le champ de la caméra.
Chaque année l'IFREMER, collecte plusieurs centaines d'heures d'observation grâce à des navires océanographiques ou des caméras fixes, installées sous l'eau. Problème: les chercheurs n'ont pas le temps de toutes les analyser. C'est là que vous intervenez. Vous avez le choix entre trois environnements: les coraux d'eau froide, les sources hydrothermales ou la rade de Brest.
"Selon où l'on se trouve, dans des milieux côtiers ou des milieux profonds, on ne va pas rencontrer les mêmes espèces, explique Catherine Borremans, ingénieure biologiste imagerie à l'IFREMER et coordinatrice d’"Espions des océans." En Rade de Brest vous allez pouvoir voir des ophiures, des étoiles de mer, des coquilles Saint-Jacques. Dans des environnements beaucoup plus profonds, vous pourrez voir des coraux d'eau froide, des poissons, des oursins, des crabes,..."
? Plongez dans l'aventure scientifique avec « Espions des océans » !
— Ifremer ? (@Ifremer_fr) August 29, 2023
Avec les scientifiques, percez les mystères des écosystèmes, de la rade de Brest aux profondeurs des sources hydrothermales ??#EspionsDesOcéans #ScienceParticipativehttps://t.co/jxgljS1Ueo
Même si vous êtes un débutant, pas de panique ! Le site vous propose une liste d'espèces déjà établie. L'objectif à long terme est de mesurer les effets du changement climatique et de surveiller l'état des écosystèmes, en plus de faire gagner du temps aux chercheurs. En temps normal, "ils visualisent des vidéos ou des photos une par une avec des logiciels spécialisés. Ils scannent chaque image et identifient ce qu'ils voient et ça prend beaucoup de temps", détaille Catherine Borremans.
"Le but ultime est de développer un algorithme d'apprentissage automatique, qui va pouvoir pré-analyser les images." En 2016, une opération similaire a eu lieu. Elle a réuni 1 500 participants et avait permis de gagner 78 jours de travail.
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