Morbihan : Plus de 2.000 maillots de football envoyés en Afrique.

Donner une seconde vie aux équipements de football, c’est l’objectif de l’association d’Hennebont Taol Sikour 56 (qui veut d’ailleurs dire en breton ‘’coup de pouce”). Depuis bientôt 10 ans, cette association récupère des maillots usagés. Ils sont ensuite envoyés à des clubs de pays dans le besoin. Une idée que Jean-Marc Rivalain a eu quand il dirigeait le club de football de Groix : ‘’Je m’étais aperçu que de vieilles affaires traînaient sur des étagères depuis des années", confie t-il. Après avoir discuté avec le président du club, qui lui indique qu’elles seront jetées, le morbihannais cherche une solution. 

 

Sénégal, Bénin, Madagascar ou encore Côte d'Ivoire... 

 

Il décide donc de contacter les clubs locaux et certains répondent positivement. Aujourd’hui, il peut compter sur le soutien du FC Lorient et des clubs amateurs : “Par exemple, le club de Merlevenez m'appelle régulièrement” dit-il. Pour la logistique, il travaille avec des associations déjà existantes: “Je les contacte et je leur demande s'il y a la possibilité de glisser un ou deux cartons de maillots de football et de shorts dans leur conteneurs". Depuis la création, 6 à 7 pays ont reçu des colis comme le Sénégal, le Bénin, Madagascar ou la Côte d’Ivoire. Avec les réseaux sociaux, les contacts sont devenus plus simples entre l’association et les structures sur place. “Je demande un partenariat écrit”, nous informe Jean-Marc Rivalain. Après envoi et réception par les structures locales, le breton demande des photos. Une façon, aussi, de faire un retour aux présidents de clubs. 

 

"Pense à ce petit copain qui est de l'autre côté'' - Jean-Marc Rivalain 

 

Il y a 4 ans, Jean-Marc Rivalain s’est rendu au Bénin pendant une semaine. Il a pu voir de ses propres yeux la concrétisation de son action.  “On les voyait avec des maillots du FC Lorient, c’était formidable” commente-t-il. Jean-Marc Rivalain estime à plus de 2.000 le nombre de maillots envoyés dans des pays d’Afrique. “C’est beaucoup de fierté” lance-t-il en rappelant que cette action solidaire a vocation à faire réfléchir : “On ne se rend peut-être pas compte, nous en France, de la chance que nous avons. Certains pays n’ont rien”. L’occasion, aussi, de sensibiliser les plus jeunes au recyclage : ’’Au lieu de jeter, pense à ce petit copain qui est de l’autre côté et qui en a besoin’’.