Open Studio, l'entreprise qui va réduire sa marge pour le bien de la planète

En 2023, Open Studio c’est engagée dans la CEC Massif Central. Pourquoi ?

Même si nous travaillons dans le digital et que cela ne semble pas très naturel de s’engager sur les sujets environnementaux et sociétaux, nous avons trouvé beaucoup de sens dans cette convention pour le climat. Nous sommes engagés depuis de nombreuses années dans la RSE (Responsabilité sociétale des entreprises), nous sommes aussi labélisés Numérique Responsable, mais après une rencontre avec les fondateurs de la CEC cela nous a semblé pertinent d’aller encore plus loin et de s’engager sur des objectifs encore plus forts.

Pourtant, à première vue, le numérique n’est pas le domaine qui semble être le plus impactant pour la planète ?

L’impact environnemental du numérique n’est pas neutre ! Pour faire tourner les services numériques il faut des Data Center, il faut extraire des matières premières, des minéraux, il faut faire tourner des centrales nucléaires pour faire fonctionner les serveurs et il faut fabriquer des terminaux (les téléphones, ordinateurs, tablettes). Et si dans la construction de services numériques, nous avons  qu’un petit impact, l’ensemble de la chaîne du numérique représente au niveau mondial 4% des émissions de gaz à effet de serre (2% en France – Source Ademe).

Le parcours CEC Massif Central a duré 10 mois. Qu’avez-vous fait ?

Plein de choses ! Nous avons vu beaucoup d’experts et nous avons travaillé en commun avec d’autres entreprises, de tous les domaines. C’est intéressant car les autres participants peuvent se mettre à notre place et nous aider à se poser les bonnes questions. Et puis ça permet de se rendre compte que nous ne sommes pas seuls et que c’est avec les autres entreprises que nous pourrons changer les choses.

 

nous allons facturer nos prestations à prix coûtant aux entreprises qui s’engagent dans une transition

 

 

Quels sont vos engagements pour l’avenir ?

Nous avons pris conscience que le poids environnemental de notre entreprise est porté à 80% par nos clients. Donc l’objectif est de faire avancer nos clients sur ce sujet. Pour cela nous allons facturer nos prestations à prix coûtant aux entreprises qui s’engagent dans une transition. L’économie réalisée a pour objectif de leur permettre de développer des services qui ont une visée régénérative. Pour les autres, nous facturerons normalement et nous flécherons une partie de nos dividendes vers notre fond de dotations qui accompagne et finance des projets à visée régénérative.

C’est un choix qui va à l’encontre des règles de l’économie actuelle !

C’est ça qui est intéressant dans la Convention des Entreprises pour le Climat ! Nous nous sommes posé ce genre de question « de quoi sommes-nous prêt de se passer ? ». Aujourd’hui aller chercher le profit maximal n’est plus un sujet.

Comment les consommateurs peuvent, eux aussi, contribuer à un numérique plus responsable ?

D’abord en réfléchissant bien avant de remplacer son téléphone ou son ordinateur. 80% de l’impact écologique d’un appareil numérique est lié à la fabrication. Donc en prolongeant d’un an l’achat d’un nouvel appareil l’impact est déjà énorme.