Source de nombreuses avancées sociétales, le progrès technique a aussi une part importante de responsabilité dans la crise écologique actuelle. Dans l'encyclique, le Pape apporte notamment la notion de sens de l'action au paradigme technocratique. A quoi sert le progrès technique s'il n'a pas de véritable but ? David Abeels nous fera également part du modèle des 5 strates élaboré par la docteure en philosophie écologique, Charlotte Luyckx.
La notion de progrès est au coeur de la crise écologique. En effet, si le développement technologique a apporté de nombreuses avancées à notre civilisation, il a aussi engendré une augmentation fulgurante de la consommation, notamment d’énergie.
Dans son encyclique, le Pape évoque la technique. Dans un premier temps, il nous parle de médecine, d’avancées positives. En même temps, il évoque aussi un côté plus sombre au sein du progrès technique. L’humanité n’a jamais eu autant de pouvoir sur elle-même mais rien ne garantit qu’elle l’utilise à bon escient. Pour le Pape, il faut orienter la technique vers une direction. Le progrès pour le progrès n’a aucun sens et mène à la domination de l’espèce humaine sur le reste de la création.
Une des dérives de la technique concerne également son hyperspécialisation. A force d’étudier des éléments individuellement, les scientifiques perdent la vue d’ensemble et notre civilisation peine à trouver des solutions structurelles, notamment à la crise écologique.
Charlotte Luyckx est docteure en philosophie, spécialisée en philosophie écologique. Pour comprendre la crise écologique, elle a élaboré un modèle en cinq strates. Toutes sont liées l’une à l’autre. Voici l’ordre dont elle parle : la strate technique, comportementale, politico-économique, philosophique et enfin, spirituelle. Cette vision de l’écologie en cinq couches veut que plus on creuse, plus on arrive à la racine de la crise actuelle. De plus, un nouveau monde ne sera possible que si l’on apporte des changements à chacune de ces strates.
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