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Pendant trois ans, Lucas Bosseboeuf a étudié l’effondrement de la ressource en coquillages de la rade de Brest

Un article rédigé par Christophe Pluchon - RCF Bretagne, le 17 décembre 2024 - Modifié le 17 décembre 2024
Ici, en BretagneLucas Bosseboeuf étudie l'effondrement de la ressource en rade de Brest

Les praires, palourdes et autres huîtres plates et coquilles Saint-Jacques ont connu des heures plus fastes, au fond de la mer... Dans la thèse qu’il a soutenue le 4 décembre 2024, Lucas Bosseboeuf, chercheur au Laboratoire des Sciences de l'Environnement Marin, le LEMAR à Plouzané dresse un état des lieux de la ressource entre XVIIIè siècle et 1973. Au sortir de l’IUEM, l’Institut Universitaire Européen de la Mer qui abrite le LEMAR, nous rejoignons le sentier côtier GR 34 et le terrain de jeu favori du jeune scientifique.

Pendant trois ans, Lucas Bosseboeuf a étudié l’effondrement de la ressource en coquillages de la rade de Brest © Christophe Pluchon, RCF 2024Pendant trois ans, Lucas Bosseboeuf a étudié l’effondrement de la ressource en coquillages de la rade de Brest © Christophe Pluchon, RCF 2024

Ce sujet a été décidé conjointement avec ses deux directeurs de recherche, l’historien Philippe Jarnoux et le biologiste marin Yves-Marie Paulet. Lucas Bosseboeuf a construit son intérêt pour la grande bleue en étudiant l’histoire maritime à Poitiers. "Il y a sept ans, je suis venu à Brest pour avoir un nouveau regard sur cet environnement". Ses recherches l’ont mené aux services des archives de la métropole, du département et de la Marine afin de mieux comprendre l’évolution du territoire sur les aspects maritime, agricole et urbain.

La surexploitation en cause ?

L’effondrement de la ressource d’huîtres plates (sauvages) en rade de Brest daterait du milieu du XIXè siècle. "Les débarquements ont atteint des niveaux record, jusqu’à 1 900 tonnes en 1853, contre une centaine en 1857" dit Lucas Bosseboeuf. Pour mémoire, « seulement » 21,5 tonnes de ces coquillages ont été sorties de l’eau en 2013.

La surexploitation des bancs d’huîtres plates pourrait être en cause à l’époque, faute de gestion des pêches, pas directement suite à des maladies ou à une pollution. La coquille Saint-Jacques aurait pris le relais de l'huître comme nourriture selon diverses cartographies, avant de voir sa population s’effondrer elle aussi, pendant le fort hiver de 1962-63. Le stock de praires et de pétoncles n’aurait pas suffi à compenser l’effort de pêche.

Un écosystème très étudié, mais une histoire méconnue

Lucas Bosseboeuf, dans cette émission traite aussi de la chute de la ressource de maërl et de goémon rouge. Il recherche des témoignages sur l'histoire environnementale de la rade de Brest. Vous pouvez lui en faire part sur le site internet historade.fr

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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