Au Congrès de l’Union internationale pour la Conservation de la Nature de Marseille, la question des alternatives aux pesticides a été abordé par le chef de l’Etat lui même. Le chef de l’Etat a annoncé sa volonté « d’une sortie accélérée des pesticides avec une initiative forte lorsque la France va prendre la présidence de l’Union européenne en janvier prochain.
Des alternatives mais insuffisantes
Les alternatives existent déjà: celle ne pas traiter tout simplement, tels que le font les agriculteurs en bio ou les permaculteurs, qui travaillent la terre et éliminent les adventices mécaniquement, travaillent à trouver les espèces complémentaires pour éliminer les insectes indésirables naturellement.
Mais c’est un travail difficile et complexe et le ministre de l’agriculture a immédiatement complété le président en déclarant qu’"il n’y aura pas de transition agricole sans investissement »… mais quels investissements ?
Les agriculteurs en conventionnel ont leur habitude, ont réalisé leurs investissements tels ces épandeuses avec leur bras gigantesques qui balaient leurs champs : il n’est pas facile de changer ou d’accepter que la voie qu’on a prise n’est pas la bonne. La chimie modèle le métier. On peut s’interroger sur le nombre d’interventions nécessaires, les agriculteurs en conventionnel passent leur vie sur leur tracteur…
Le métier d’agriculteur en bio est un tout autre métier. Pas de matériel démesuré, l’agriculteur doit mobiliser les connaissances des plantes, de l’écosystèmes, des complémentarités pour choisir ses cultures et les alternances, s’inscrire dans le temps pour faire pousser des haies et réparer le sol et créer son marché local.
L’investissement annoncé par le ministre serait bienvenu dans la recherche et la formation aux agriculteurs en transition qui y vienne pour plusieurs raisons.
L’enquête de l’INSERM synthétise 5300 études
Le lien entre pesticides et santé est en revanche avéré avec la population agricole
Que peux t on faire ?
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !