Le 1er septembre a débuté le mois de la création. Institué en 2015 par le Pape François, en lien avec toutes les Églises chrétiennes, l’initiative se terminera le 4 octobre, jour de la fête de Saint François d’Assise, infatigable admirateur de la Création. Comment vivre ce temps en 2023 après un été marqué par la canicule et le manque d’eau et face à la radicalité de militants écologistes? Quelle place pour la parole chrétienne?
Coup de projecteur sur les initiatives mises en place dans le diocèse d’Aix et Arles.
Dans son message annuel en prévision de la journée de la création, le 1er septembre, le patriarche Bartholoméos 1er de Constantinople, plus haut responsable de l’orthodoxie mondiale a souligné “l’horrible dévastation écologique engendrée par l’invasion russe en Ukraine”, montrant les liens inévitables entre la question écologique et la question sociale puisque la destruction de l'environnement naturel affecte les plus pauvres.
Sauvegarder la création a été au cœur des préoccupations de cet été 2023 marqué par des températures records et une sécheresse inédite. Le pape François publiera la suite de son encyclique “Laudato si” le 4 octobre prochain avec la volonté sous-jacente de transformer nos politiques publiques, nos modes de vie et ainsi convertir nos cœurs.
Et le défi est de taille face à l'explosion des discours climato sceptiques sur le réseau social X, ex-Twitter qui poussent de nombreux experts climatiques comme certains membres du GIEC à quitter la plateforme.
Devant tous ces changements, les chrétiens doivent donner un autre horizon que celui des drames et des catastrophes, cet horizon c’est de dire que notre création est déjà sauvée et que nous et que nous avons une responsabilité en tant qu’homme et envers nos frères”, explique Stéphane Delerce, diacre permanent pour le diocèse d’Aix et Arles en charge des questions écologiques
Il souhaite mettre en avant “une écologie de l’espérance” qui peut prendre plusieurs formes comme intégrer “la création” dans la liturgie et la catéchèse, développer le label “Église verte”. Dans le diocèse, le label a déjà séduit les paroisses d’Arles, de Martigues, Port de Bouc, de ND de l'Arc, St Jérôme, et St André, ainsi que le séminaire St Luc et le groupe Transhumance 13, un lieu d’Église en monde rural.
En parallèle, d’autres évènements sont proposés, comme:
Pour Stéphane Delerce, se mettre en marche sur le chemin de la conversion écologique, c’est commencer par “prendre conscience de la beauté de la création et rendre grâce pour ce don”. Une prise de conscience qui permet de se mettre en action pour son prochain car “les chrétiens ne s’occupent pas uniquement des petites fleurs et des animaux, les chrétiens s’occupent de l’Homme”, précise-t-il.
Tous les renseignements sont à retrouver ici.
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