A Brest, un parc inondable accolé à un bassin de stockage de l'eau a vu le jour cette année près de la cité scolaire de Kérichen. Il a pour objectif de limiter les pollutions et les inondations dans ce secteur de la ville.
A Brest, un parc inondable a vu le jour cette année près de la cité scolaire de Kérichen. Il a pour objectif de limiter les pollutions et les inondations dans ce secteur de la ville. Il s’agit en fait de la partie visible d’un ouvrage plus vaste. Déjà adopté par les promeneurs, ce petit parc a été construit autour du cheminement de l’eau et de quelques vestiges patrimoniaux. « A l'origine, ce lieu était le vallon du ruisseau qui passe à travers et que l'on a rouvert parce qu'il était busé », raconte Agnès Bochet, architecte-paysagiste à Pont-Aven et qui a travaillé sur ce projet depuis 2014. « Nous avons donc pu remettre au jour ce cours d'eau. Et, en même temps, il y a des lavoirs que nous avons retrouvé et un peu remis en forme ainsi que des terrassements qui préexistaient... Il reste également des grands pins et des cyprès qui étaient sur sur le site. » Le parc inondable ne devrait être sollicité qu’à l’occasion d’événements qui ne surviennent statistiquement que tous les 10 ans.
Mais la partie principale de ce parc de Kertatupage est invisible, car enfouie ! En sous-sol du terrain voisin, là où sera bientôt créé une plateforme d’échange multimodal pour le futur bus à haut niveau de service, un bassin de stockage-restitution des eaux usées de la taille d’un terrain de football a été construit. « Toutes les eaux qui tombent sur les surfaces imperméabilisées du bassin de Kérinou finissent dans nos réseaux d’eaux usées, qui sont en fait des réseaux unitaires qui récupèrent les eaux usées et les eaux de pluies et donc qui génèrent, en bas du bassin, soit des versements en milieu naturel en cas de faibles à moyennes pluies puisqu'on excède les capacités de pompage d'un poste de relevage situé plus bas, ou éventuellement sur les gros phénomènes pluvieux des débordements », explique Yoann Goualch, chef de projet à Eau du Ponant, et qui a assuré la maîtrise d’œuvre et la maîtrise d’ouvrage de ce chantier. « Ici on est situé à peu près au milieu du bassin versant et on intercepte à peu près 60% des réseaux de la zone. Cela nous permet de faire du stockage, le temps que les pluies passent, d’une partie de ces effluents pour éviter un rejet au milieu naturel. » Malgré la longue période de sécheresse de cette année, l’ouvrage a déjà prouvé son efficacité lors d’un épisode pluvieux en avril dernier. Huit bassins du même type seront construits sur Brest métropole dans les dix ans qui viennent.
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