Marseille
L’association marseillaise GERM s’est donnée pour but de recréer des “mini-écosystèmes” dans la cité phocéenne, en particulier dans les friches.
“Il faut agir sur la biodiversité qui ramène de la fraîcheur et de la vie pour améliorer la vie des citoyens, notamment dans les grandes villes” : tel est l’objectif de l’association GERM (Gestion écologique et renaturation des milieux) comme l’explique Jean-Michel Petit, responsable du pôle friche.
L'association a une convention avec la ville de Marseille pour développer la biodiversité en ville. Pas question cependant de faire des “îlots isolés de verdure” à l’intérêt limité, selon Jean-Michel Petit : “l’idée c’est de faire communiquer la nature en ville avec la nature en périphérie, ce qu’on appelle des “corridors” écologiques, constitués à l’aide de plantes ou de cours d’eau, ou parfois simplement des espaces sans lumière artificielle pour garantir la sérénité des espèces.
Dans le viseur de l’association, les quelques centaines de friches parsemées dans la ville. La municipalité en a identifié une centaine “présentant un intérêt pour la biodiversité”, poursuit Jean-Michel Petit : celles-ci sont souvent d’anciennes parcelles agricoles, qui, à l’inverse des friches industrielles, ne sont pas polluées. “On veut laisser fleurir, recréer des mini écosystèmes vivants au sein de la ville”, explique Jean-Michel Petit, “assembler un cortège d’espèces, que tout ce monde fonctionne en harmonie.”
Parmi leurs chantiers en cours, l’un d’eux se fait en collaboration avec l'association “Le Grain de la Vallée”, un tiers lieu du 11e arrondissement de Marseille. Une partie du parking sur place a été désimperméabilisé, ce qui permet notamment à l’eau de pluie de pénétrer dans le sol. Sur cette zone, l’association compte planter une mini-forêt, avec des essences différentes afin d'imiter ce que l’on trouve dans la nature. “Pour donner plus de chance à la végétation il faut plus de variétés”, insiste Jean-Michel Petit, “on veut que cette nature soit plus efficace, plus résiliente, qu’elle ait moins besoin d’eau”
Un accent particulier est ainsi mis sur la question des sols et de l’eau. “Un quart de la biodiversité mondiale se trouve dans les 25 premiers centimètres du sol sur lequel on marche. C’est la taille de la main, c’est très petit", avance Jérôme Mazas, paysagiste et cofondateur de l'association GERM, "mais ça a un impact phénoménal, c’est pour ça qu’on travaille sur la perméabilisation des sols”.
Pour le co-fondateur, la création de cette association répondait à une nécessité d'"accélérer cette fameuse transition écologique qui ne va pas assez vite”. Pour lui, fonder GERM' permettait à la fois d'”agir, de communiquer et d’apporter des expertises”. A des fins de médiations, l’association sera par exemple présente au Delta Festival du 4 au 8 septembre prochain.
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