Depuis le 1er juillet 2024, une réglementation Européenne impose aux fabricants de pneus des tests de performances sur la durée. Objectif : vérifier la sécurité des produits après plusieurs milliers de kilomètres d’utilisation et inciter les consommateurs à choisir des produits plus durables. Pour Serge Lafon, directeur ligne business première monte du groupe Michelin, cela pourrait permettre d’éviter chaque année plusieurs dizaines de millions de tonnes de déchets inutiles.
Le pneu a un impact écologique majeur ! Il est responsable de 1/5 de la consommation d’un véhicule. Et à l’heure où nous cherchons tous à décarboner l’industrie de l’automobile, le pneu a un impact majeur. On regarde son cycle de vie, de la conception à sa fin de vie en passant par la fabrication, le transport jusqu’au lieu d’utilisation et la phase d’utilisation. Et on va pouvoir déterminer un score environnemental du pneumatique et on s’aperçoit que 80% de son impact écologique est généré pendant la phase d’usage. Chez Michelin, on cherche à réduire cet impact en rappelant que le pneu qui a le moins d’impact environnemental c’est celui qu’on ne produit pas ! Donc plus un pneumatique a une grande longévité, moins nous avons besoin d’en fabriquer. En revanche, si le consommateur garde son pneu longtemps, il ne doit pas rogner sur la sécurité et la performance doit rester élevée du premier au dernier jour.
L’observation que nous faisons c’est que les consommateurs sont parfois inquiets. Et au niveau mondial, un pneu sur deux est retiré trop tôt alors qu’il reste encore plusieurs millimètres de gomme à user. Chaque année, ça représente 400 millions de pneus mis au rebus prématurément. C’est un gaspillage monumental de matières premières et d’énergie avec un impact environnemental majeur. Donc nous sommes favorables à cette réglementation qui permettra de sortir du marché les pneus qui ne permettent pas au client une utilisation sûre du premier au dernier jour.
400 millions de pneus mis au rebus prématurément
Au risque de vous surprendre, non ! Il ne faut pas de gamme spécifique. Chez Michelin nous développons des pneus avec la technologie qui répond à toutes les exigences des voitures électriques. Par exemple, l’usure des pneus est 20% plus élevée (que sur un véhicule thermique) car les voitures sont 20% plus lourdes. Mais ce qui est bon pour le véhicule électrique est bon pour les autres motorisations. Donc nous utilisons ces technologies pour tous nos pneus avec l’objectif d’augmenter leur longévité et de limiter la consommation en énergie des véhicules.
Notre vocation c’est de proposer à tous nos clients les produits les plus performants. Donc nous allons continuer ces investissements car nous considérons que notre rôle est d’accompagner la transformation de la mobilité. La mobilité elle est essentielle pour l’activité humaine mais il faut impérativement réduire l’empreinte environnementale de nos pneus. Ça passe par de la recherche et du développement, par de l’investissement industriel. Notre engagement c’est de proposer la meilleure performance et de l’augmenter au fil du temps avec un impact environnemental qui lui doit baisser même s’il est déjà le plus bas de l’ensemble des manufacturiers.
Tous les pneus Michelin répondent aux meilleures normes environnementales. Tous nos clients recherchent la longévité et la sécurité par tous les temps, route sèche ou route mouillée. Et nous apporterons la meilleure performance environnementale sur tous les véhicules et pour tous les consommateurs.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !