Les recrutements sont en cours pour la saison estivale dans les métiers du tourisme... Et ce n'est pas simple, notamment à cause des tensions sur le logement. Dans le Finistère, les professionnels doivent s'adapter.
Les recrutements sont en cours pour la saison estivale dans les métiers du tourisme... Dans le Finistère, la chambre de commerce et d'industrie organise du 10 février au 29 avril un salon itinérant pour promouvoir les offres d'emploi, en particulier dans les campings et les hôtels-restaurants. Et ce n'est pas simple : l'année dernière, sur 7090 projets d'embauches dans le département, 63,3% des recrutements ont été difficiles, d'après une étude de France Travail, et 67,8% d'entre-eux concernaient des postes de saisonniers.
"Le phénomène a pris un nouvel éclairage avec le covid et le post-covid, comme chacun le sait, avec les problématiques de logement, les attentes nouvelles des salariés, notamment des « millenials » qui veulent bien travailler mais avec un temps de vie privée respecté, important, bien organisé, avec des repos fixes, des logements de qualité..." explique Nicolas Dayot, le président de la Fédération nationale de l'hôtellerie de plein air (FNHPA). "Et ce qui est imaginé, c'est justement de prendre en compte les attentes des salariés pour permettre aux entreprises de trouver la masse salariale dont elles ont besoin. Il a fallu être agile, en organisant des « job dating » avec une préparation des jeunes salariés qui n'ont jamais travaillé dans le tourisme et qui vont être préparés par France Travail en amont."
L'un des plus gros freins à l'embauche concerne les difficultés de logement sur le littoral breton, où sont concentrés la majorité des offres d'emplois saisonniers. Conséquence : les professionnels de l'hôtellerie doivent s'adapter pour pouvoir recruter certains profils. "Mes parents avaient fait des logements saisonniers sur une partie de l’hôtel, dans les années 70, où il y avait une chambre, un lavabo, et puis plus loin la douche (homme/femme) et les WC. Aujourd'hui, ce n’est même pas la peine d’imaginer que les saisonniers aillent dans ce genre de chambre", raconte Gwénola Bayes, la dirigeante de l'Hôtel de la Pointe de Mousterlin, à Fouesnant.
Aujourd'hui, les demandes des saisonniers pour venir travailler en Bretagne, c’est : nourri, logé, blanchi.
"J’ai donc fermé quatre chambres, des grandes chambres avec salle de bain privé, WC privé, grand lit, balcon et télévision pour loger mes saisonniers, des personnes qui ne font que ça, qui ont juste une voiture et ont besoin d’un logement", continue Gwénola Bayes. "Aujourd'hui, toutes les demandes des saisonniers pour venir travailler en Bretagne, ou ailleurs, c’est : nourri, logé, blanchi. Les vrais professionnels de l’hôtellerie restauration sont des profils très recherchés."
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