Près d’un an avant les élections municipales à Metz, l’ancien maire Dominique Gros a livré son analyse sur la situation politique de la ville, dans un entretien accordé à l’émission Politiquement Vôtre sur RCF Jerico Moselle.
Les scrutins des prochaines élections municipales s’ouvriront dans un peu plus d’un an, en mars 2026. En Moselle, comme partout ailleurs, les premières tendances se dessinent. A droite, François Grosdidier s’est déjà annoncé : “Sauf souci de santé, il n’y a pas de raison que je ne sois pas candidat aux élections de 2026” (Le Républicain Lorrain du 2 février 2024).
Invité dans notre émission Politiquement Vôtre le jeudi 16 janvier, son prédécesseur Dominique Gros (maire de Metz entre 2008 et 2020) a partagé son regard sur la situation actuelle du paysage politique messin, et évoqué quelques noms.
“Le Rassemblement National ne progresse pas autant qu’ailleurs dans une ville comme Metz, qui a de plus en plus le profil d’une grande ville française, là où il n’est pas dominant. Je ne pense pas que le RN gagnera les municipales à Metz, quelle que soit la candidature”, glisse-t-il, évoquant ensuite l’éventualité d’une candidature de Laurent Jacobelli. “Je l’entends, je le vois, il est actif… mais je ne pense pas que les Messins se choisiront un maire du RN.”
Dominique Gros mise sur “une candidature de gauche avec une alliance au centre” pour reprendre la capitale mosellane. “C’est mon avis personnel. Cela peut être une réélection, ou à gauche. Je pense que la ville de Metz peut être gagnée par une gauche, centre-gauche. Certains ne sont pas satisfaits de l’actuel maire et seraient prêts à former une alliance, à condition qu’il n’y ait pas LFI.”, souligne-t-il.
Bien qu’aucune candidature ne soit encore officialisée, plusieurs personnalités sont mises sous le feu des projecteurs. A commencer par Jérémy Roques, nouvelle figure de l’opposition de gauche et président du groupe Unis pour Metz. “Je l’aime bien”, admet Dominique Gros. “On se partage souvent des avis, des points de vue, des conseils. Il est jeune, mais je ne l’imagine pas facilement maire de Metz. On peut penser à d’autres personnes, pas forcément un chef de file.”
L’ancien maire pense à Bertrand Mertz, l’avocat, ancien maire de Thionville, récemment nommé secrétaire de la section Metz-Nord du parti socialiste, et qui semble correspondre à la description. “Je l’apprécie. Il est compétent et a une certaine expérience. Et je vois ce qui se passe en ce moment, il rassemble de plus en plus de monde autour de lui”.
Néanmoins, Dominique Gros garde un goût amer du départ de son ancien proche collaborateur Xavier Bouvet, parti vivre en Estonie après sa défaite aux municipales de 2020. “Il va rentrer à Metz.”, assure-t-il. “Ce n’est pas forcément un candidat de tête mais il n’est pas indifférent à ce qu’il se passe à Metz, tenant compte de son expérience et des erreurs qu’il a commises. Pourquoi n’a-t-il pas voulu faire d’alliance d’une part ? Et deuxièmement, pourquoi il n’a pas continué ? Il aurait pu apparaître davantage sur le terrain. [...] C’est une personnalité remarquable que j’admire beaucoup. Il est tout à fait compatible dans le fait qu’il soit de gauche, mais pas séduit par LFI. On a beaucoup de points communs là-dessus”.
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