Les 18 et 19 septembre 2021 auront lieu les 38e Journées Européennes du Patrimoine. L’occasion de rappeler l’importance de la sauvegarde du patrimoine français avec Pauline de Poncheville, responsable de l’opération Le Plus Grand Musée de France de La Sauvegarde de l'Art Français et Paul Estienne, correspondant de la Fondation pour les Pyrénées-Orientales.
Encourager les jeunes à s’engager dans la conservation du patrimoine, c’est l'un des défis de Pauline de Poncheville, responsable de l’opération Le Plus Grand Musée de France de La Sauvegarde de l'Art Français portée par lycéens afin de restaurer, diffuser, et permettre aux français de se réapproprier le patrimoine de proximité. Dans un premier temps, les élèves découvrent des œuvres d’arts proche des chez eux, puis mènent un travail de recherche aux côtés des professeurs et doivent voter en fin d'année pour l’œuvre qu’ils ont préférée, qui sera ensuite envoyée en restauration. Les étudiants ont eux aussi leur campagne : ils sont formés au mécénat et à la communication afin d’organiser une levée de fond pour la restauration de l’œuvre de leur choix.
Si des aides financières existent pour la conservation du patrimoine, Paul Estienne, correspondant de La Sauvegarde de l'Art Français pour les Pyrénées-Orientales, se sent abandonné dans son combat : "Dans ce département, tout a été fait pour le littoral, rien pour l’arrière-pays. Plus de 600 églises sont en déshérence". À sa manière, il tente d’aider les collectivités locales : "avec un ami, nous avons créé un festival itinérant appelé ‘Musique et Patrimoine’. Afin de lever des fonds pour réhabiliter les églises, nous organisons des concerts. Un maire, c’est un homme seul qui endosse plusieurs rôles. Il faut des gens comme nous pour les aider à revitaliser le monde rural".
"En France, nous avons un gros problème de transmission du savoir artisanal ancien. Nous sommes régulièrement obligés d’aller chercher de la main d’œuvre du côté espagnol" souligne Paul Estienne. Un constat partagé par Véronique, auditrice de RCF : "j’ai travaillé au service des fontaines de Versailles dans les années 1990. Les fontainiers ont dû faire appel à des artisans belges, car plus personne sur le territoire français n’était qualifié". Claude, auditeur de RCF ajoute : "il faut encourager les artisans traditionnels à avoir des apprentis. C’est un gisement d’emploi extraordinaire tout à fait inexploité".
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !