Dans l'Orne, une centaine de chefs d'entreprise se sont réunis lundi 9 décembre pour réfléchir à l'optimisme dans l'entrepreneuriat lors d’une soirée organisée par le Medef Orne. Témoignages de chefs d’entreprises et conférence étaient au programme.
Alors que l'actualité française et internationale est mouvementée, quelle place donner à l'optimisme ? La question était au cœur des Territoriales du Medef de l'Orne, qui ont réuni une centaine d'entrepreneurs ornais lundi 9 décembre au soir à Damigny.
Jean-Marc Bonnet, entrepreneur et conférencier, était invité par le syndicat patronal pour parler d’optimisme et de rebond. Il a rappelé aux chefs d'entreprise l'importance de voir les choses du bon côté : « C’est vital. Quand on parle d’optimisme, on a l’impression d’être différent des autres parce qu’on est vraiment dans un climat anxiogène, difficile, compliqué pour les chefs d’entreprise et pour tout le monde ». Et selon lui, agir peut être une solution face aux problèmes qui surviennent dans l’entreprise. « L’optimisme dont je parle est un optimisme d’action : on ne choisit pas les évènements qui nous arrivent mais on peut choisir de quelle manière on va les gérer. »
Une vision optimiste des épreuves partagée par trois chefs d’entreprises adhérents au Medef de l’Orne. Ils ont témoigné de leur propre expérience en début de soirée en mettant en avant la façon dont ils ont rebondi après les difficultés survenues dans leur entreprise.
Parmi eux, Catherine Coiffard, gérante de l'hôtel-restaurant le Faisan Doré à Ecouché-les-Vallées. Elle a dû rebondir suite aux confinements et à la fermeture de son établissement pendant plusieurs mois. « Le rebond est très important parce que ça permet de ne pas s’endormir sur son entreprise, explique la cheffe de cuisine. Et une entreprise doit automatiquement progresser car si elle ne progresse pas, elle régresse. »
Michel Pottier, dirigeant du Manoir du Bocage à Passais-Village, a, lui, fait face à une augmentation du prix des matières premières en 2018-2019. Le producteur d'huile a changé sa manière de commercer. Désormais, il vend l’huile avant d’acheter la graine, grâce à un partenariat. Pour lui, « être optimiste, c’est avoir une vision pour l’entreprise. C’est important pour le dirigeant et pour les salariés également. Savoir où on va, même quand il y a des difficultés ».
Après ces témoignages, Jean-Marc Bonnet a ensuite présenté sa conférence, La consultation du Dr Bonnet, optimologue dans laquelle il interprète ce personnage de docteur pour combattre le pessimisme avec humour. Le but est de donner les clés aux entrepreneurs pour être optimiste au quotidien.
Et l’occasion pour lui de souligner que l'optimisme est déjà acquis dès le début du parcours des entrepreneurs. « Quand on est chef d’entreprise, on reprend ou on crée quelque chose. Donc, on est dans une vocation optimiste, sinon on ne le ferait pas. Mais l’optimisme doit être lié à une prise de conscience des difficultés, une sorte de lucidité constructive. Et après, on essaie de trouver des solutions. Si un chef d’entreprise veut emmener ses équipes, travailler avec ses partenaires, ses fournisseurs, trouver des clients… il est dans cet état d’esprit, même si c’est parfois difficile. »
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