L'œnotourisme, salut des vins du Val de Loire ?

Le centre de Congrès d’Angers parle anglais en ce début octobre. Un centre de congrès qui accueille depuis mardi le salon Destination Vignobles. Un événement dédié aux professionnels du monde du vin qui cherchent à promouvoir leur produit à l’international, notamment dans l’œnotourisme. Car à l’heure où la consommation de vin est en baisse en France et où l’Etat a décidé de financer un plan d’arrachage de vignes, cette piste pourrait être l’avenir de la filière. Pour preuve : en 2023, elle représentait déjà près de 2 millions de visiteurs et 94 millions d’euros de chiffres d'affaires en Val de Loire.

 

Du vin et du business

A Angers, pendant ces 2 jours, l’objectif est clair : il faut « vendre l'Anjou » aux touristes du monde entier. Et pour Rodolphe Ligonnière, directeur d’Anjou Tourisme, l’office de tourisme du département, le Maine-et-Loire a des arguments pour attirer les voyageurs internationaux.

 Les touristes apprécient notre savoir-faire, notre patrimoine culinaire, notre gastronomie et nos vins. Ils viennent pour ça. Si les vignerons arrivent à attirer cette clientèle dans notre terroir, c'est une force pour l'attractivité touristique de l'Anjou et des retombées économiques directes pour leurs entreprises.

 

Un enjeu qu’a bien compris le Domaine du Petit Clocher situé à Cléré-sur-Layon au sud du département. L’activité d'oenotourisme a été créée depuis un an et ce salon était l’occasion rêvée pour développer ce créneau auprès de tour-opérateurs étrangers. Derrière son bureau, Emeline Martineau espère enchaîner le plus de rendez-vous d'affaires. Sur la table, des photos du vignoble au coucher du soleil et les multiples propositions développé par l'entreprise. Dégustation vin & chocolat, visite du vignoble en vélo électrique ou portes ouvertes, la chargée de l’activité œnotourisme au domaine du petit clocher fait défiler les propositions originales pour convaincre les tour-opérateurs en quête de la perle rare.

Mais voilà, si l’activité a de l’avenir, difficile de s’imaginer tout miser sur le tourisme.

Le cœur du métier du Domaine du Petit Clocher restera toujours la production de vin. C'est une entreprise familiale. La quatrième génération de la famille Denis gère les affaires. Mais l'idée c'est de suivre les évolutions actuelles. Aujourd’hui on ne peut plus vendre uniquement du vin. 

Une filière d’avenir mais où la concurrence est déjà rude.... Des mastodontes comme Bouvet Ladubay, par exemple, ont rodé l’activité oenotouristique depuis maintenant plus de trente ans.