"Le compost peut faire peur aux gens lorsqu'on énonce trop de consignes compliquées, mais il n’y a pas besoin de se prendre la tête, il faut juste respecter quelques règles de base" rappelle Aline Vieille, membre de l’association Trivial’Compost. De son côté, François-Xavier Moogin, chargé de communication pour l’association Au Ras Du Sol explique que "le compost est une action très simple et une action citoyenne, c’est que du positif". Agnès, une auditrice de RCF note que "le compost permet de connaître ce qu’il se passe dans nos déchets et de s’intéresser de nouveau à la terre", ce que confirme le chargé de communication et d'ajouter "c’est très satisfaisant de récolter les fruits de son compost et de réaliser que nos déchets sont valorisables".
Afin de composter même en ville, les associations se mobilisent pour proposer des solutions accessibles aux urbains. Aline Vieille précise que l’association Trivial’Compost "récolte les biodéchets de restaurateurs à vélo et va les composter sur des sites en dehors de la ville mis à disposition par la collectivité”. Le lombricompostage est également une solution adaptée aux environnement urbains témoigne François-Xavier Moogin : "on l’appelle le compostage urbain. C’est un compost en collaboration avec les vers de fumier qui décomposent la matière organique et qui donnent un jus qui est un super engrais". Des sites de compostage urbains fleurissent dans les villes. La salariée de Trivial’Compost affirme que plus de 320 sites ont été mis en place à Besançon. Socialement, le compostage en milieu urbain est une belle opportunité de créer du lien avec ses voisins et de prendre conscience de la quantité de déchets que nous émettons, note Aline Vieille.
François-Xavier Moogin relève une dynamique positive et un regain d'intérêt pour le compost, mais s’il avoue regretter "de ne pas crouler sous les demandes de formations et de solutions de compostage". Les collectivités locales notamment, soutiennent de plus en plus ces initiatives comme l’explique Aline Vieille : "nous travaillons avec la collectivité pour aller composter dans les écoles mais aussi pour avoir des sites de compostage". Le chargé de communication de l’association Au Ras Du Sol ajoute que "les gens se réapproprient la notion de service publique en gérant de plus en plus leurs déchets eux-même. Les mentalités changent dans le bon sens". Cette évolution se fait sentir dans la législation également puisque certaines collectivités font payer la gestion des déchets en fonction de leur poids, afin d’inviter les citoyens à agir.
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