À trop vouloir augmenter les capacités physiques et intellectuelles de l'humain, ne s’achemine-t-on pas vers la fin de l’homme ?
Il est loin, le temps de la révolution industrielle. Celui de la révolution numérique est désormais acté, multipliant les liens, les réseaux, augmentant les échanges à une vitesse de plus en plus grande. Jusqu’à dépasser l’homme lui-même. L’homme justement, ses capacités, ses potentialités, il ne veut cesser de les augmenter pour être plus performant, plus utile, plus vivant : mais avec quel moyens et jusqu’à quels prix ? La revue Passages a organisé en juin 2017 un colloque sur le thème : "Quels Transhumanismes", dont elle recense les interventions dans son dernier numéro (194).
C’est l’une des questions que pose le transhumanisme, cette discipline qui cherche, via les progrès technologiques, à trouver des solutions pour que l’homme se dépasse lui-même. Mais en faisant cela, l’homme ne risque-t-il pas de se perdre lui-même ? N’y a-t-il pas derrière le transhumanisme une négation des limites et de la finitude propres à l’homme ? Le transhumanisme, s’il est accepté sans discernement ne va-t-il pas aboutir à des conséquences qui vont détruire ses objectifs initiaux ? En clair, de l’homme augmenté ne s’achemine-t-on pas vers la fin de l’homme ?
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