Au milieu de l’actualité, rarement enthousiasmante, comment faire pour distinguer aussi du positif ? Peut-être en commençant par être plus attentifs à tous les trésors d’engagement qui nous entourent.
L’été touche à sa fin, même s’il joue les prolongations avec la canicule, mais pas de doute : les vacances sont désormais derrière nous… Ma rentrée se présente d'ailleurs assez moyennement. Et je ne vous cache pas que j’ai eu un petit vertige en préparant cet édito. J’aurais bien aimé redémarrer avec une farandole de bonnes nouvelles, une profusion de solutions, ou même (allez !) juste un soupçon de positif. Et puis… et puis… J’ai regardé l’actualité, et pff !…
Les gros titres des journaux changent (un peu), le fond des sujets, pas trop, et les perspectives ne sont pas très engageantes, où qu’on regarde. Sur le front écologique, l’été a encore battu des records de chaleur dans le monde, et la répétition des canicules fait qu’on a (paradoxalement) du mal à distinguer l’embellie… derrière le soleil.
Côté social, l’inflation pèse toujours aussi durement sur les budgets, la précarité, le logement. Au point que même les associations appellent à l’aide pour boucler leurs fins de mois. La politique ? Comme l’an dernier, l’exécutif peine toujours autant à se trouver un second souffle, ou se perd dans des polémiques stériles, pendant que les oppositions ne font pas vraiment mieux. Tout le monde regarde déjà vers la prochaine présidentielle… franchement, ça n’annonce rien de bien réjouissant.
Et ailleurs ? Ailleurs, la guerre en Ukraine continue de broyer quotidiennement des vies, les putchs s’enchaînent en Afrique sans vraiment déboucher sur plus de démocratie, plus d’autonomie, plus de sécurité… La campagne américaine est suspendue aux déboires judiciaires de Donald Trump, etc, etc. Pour le dire autrement : la « marche du monde », comme on dit, a surtout l’air de bien tourner en rond.
Il faut se rappeler une chose : l’espérance ne se décrète pas. Elle s’entretient. Elle commence quand on réapprend à distinguer, au quotidien, les signes d’espérance. Et ils sont toujours là, même s’ils sont bien cachés.
Par exemple : le monde va mal ? Oui, c’est vrai. Mais on peut aussi constater que, bon gré mal gré, la société continue de tenir. Pas par je-ne-sais-quel prodige, mais par la bonne volonté de femmes et d’hommes qui, chaque jour, continuent de l’animer.
Regardez les soignants. Cet été encore, ils porté à bout de bras – et de nerfs, et de force… – un système de santé qu’on dit au bord de l’effondrement. Les enseignants assurent la rentrée. Et ce sont en réalité des milliers d’anonymes : dans la fonction publique, les entreprises, les associations, les familles, les paroisses et communautés religieuses, les forces de l’ordre, les secours (parfois au péril de leur vie)… S’ils ne renoncent pas, c’est parce que ça leur semble inconcevable de le faire.
Mieux encore : les bonnes nouvelles sont partout ! Il suffit de savoir les repérer, et saluer l’engagement humain le plus ordinaire… donc le plus admirable.
Ça ne nous dispense pas de tout faire pour améliorer les choses, mais ça mérite d’être rappelé. Car ça nous ramène à l’essentiel des relations humaines et des liens de proximité. En fait, ce sur quoi tout le monde a prise : la préservation de ce qui nous entoure.
On valorise souvent la résilience, mais n’oublions pas d’admirer la simple persévérance. Le miracle, c’est vous aussi ! Et ces trésors d’engagements méritaient bien un hommage de rentrée.
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