Pour cette seconde édition du Dîner des Protestants, les organisateurs avaient choisi de mettre en valeur la jeunesse. Des trentenaires, qui comme vous, Pierre-Hugues, ont décidé de s’engager pour le bien commun. Sur le plateau, ils étaient cinq sélectionnés, venus du protestantisme réformé et du monde évangélique. Dans la salle, quelque 200 autres jeunes invités. Après les discours du Ministre de l’Économie et du président de la Fédération protestante de France, les mots de ces cinq là ont touché, mélange de sincérité et de sérieux, échos de choix mûris et de confiance en l’avenir.
Isabelle, une jeune infirmière, a dit combien il lui est difficile de rester à distance de ses patients, comme on le lui enjoint pour se protéger, tant elle se sent en empathie avec eux. Elle participe aussi à des maraudes pour les SDF ou des actions auprès de détenus. Et tout cela parce que, dit-elle simplement, Jésus lui a montré le chemin. À ses côtés, Rémy, directeur d’une maison d’accueil pour personnes fragilisées, exprime lui aussi combien l’attitude du Christ auprès des “petits” est au cœur de son quotidien. Solange, jeune femme avec un pied en Afrique et un ici, est rayonnante : là-bas, elle aide de jeunes créateurs d’entreprise engagés dans le développement durable, ici, elle a créé une marque de mode, qui recycle des tissus inutilisés. Elle dit en riant de ne pas avoir vraiment réfléchi jusque-là au lien entre ses vies de croyante et d’entrepreneuse. Et là elle y voit plus clair. Hugo, mon fils, ne dis pas autre chose. Son engagement au sein de Time for the Planet, un fonds d’investissement pas comme les autres au service de la lutte contre le réchauffement climatique, il le voit sur un jour un peu nouveau, fruit de ses racines protestantes.
Entendre ses cinq trentenaires fait du bien, comme boire un verre d’eau fraîche dans une marche longue et décourageante. Parce que, clairement, ils n’ont pas peur, mais foi dans l’avenir, même si rien n’échappe à leur lucidité sur l’état de la planète. Mais ils ont choisi d’agir plutôt que de rester spectateurs des catastrophes ambiantes.
C’est au pasteur Samuel Amedro que reviendra de réunir la gerbe des témoignages entendus : “Vous donnez vie à un protestantisme ouvert et tourné vers le monde non pour se nourrir lui-même, mais pour irriguer, semer, se mettre au service. Vous nous montrez qu’il est possible de prendre notre part sans nous excuser d’être là et sans volonté de puissance ou de domination. Et ce pour réparer le monde par notre action aimante. Grâce à vous et par vous, nous nous sentons portés par une espérance forte : le pire n’est pas obligatoire parce que nous sommes là et que nous tenons notre place dans ce monde... ”. Ces paroles, telles une prédication, s’adressent à tous et toutes, chrétiens qui ont vocation à “prendre notre part” dans la marche du monde. Parce qu’il y a dit le prophète Jérémie, “un avenir à espérer !” (JR29/11).
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