Passé du Mans (Sarthe), aux Alpes-Maritimes, Eric Martinez, 60 ans, ancien chef d'établissement dans le Maine-et-Loire, est directeur de l'enseignement catholique depuis 1 an dans les Alpes-Maritimes. Entretien:
Qu'avez-vous découvert dans les Alpes-Maritimes ?
Un territoire: quand je vos ce dégradé de bleu de la Méditerranée et les montagnes, c'est une joie et une qualité de travail. j'ai fait aussi de belles rencontres avec la communauté éducative, une grande richesse et un très bel accueil partout ou je suis allé.
Comment expliquer l'engouement pour l'enseignement catholique ?
C'est complet si l'on regarde quantitativement. Ce qui est intéressant c'est la confiance que font les familles par rapport à un projet éducatif chrétien dans lequel ils se retrouvent sur le plan de la pédagogie, de l'accueil.
L'enfant n'est pas un carnet de note ambulant
Avec une éducation en classe et sur le terrain ?
C'est une question de rencontre, de relations, d'alliance. L'enfant n'est pas un carnet de note ambulant, c'est un jeune, un élève avec une histoire. Comment le considérer ? On tend vers une éducation intégrale.
On parle beaucoup de fraternité dans ce monde. Vous utilisez ce mot régulièrement dans la newsletter de l'enseignement catholique. Comment vous la vivez au quotidien ?
C'est le chrétien qui s'exprime. On est tous frères devant le même Dieu et ça rejoint cette notion d'éducation intégrale: comment vivre sans jugement, dans l'écoute de la relation, de la parole et veiller malgré les difficultés à prendre soin de soi et des autres. Nous avons accueilli tous les nouveaux retraités de l'enseignement catholique pour leur témoigner de la reconnaissance de ceux qui ont consacré dix ou quinze ans de leur vie.
Un accueil plus grand des plus pauvres
Quels projets à venir ? Quel travail au quotidien ?
Il y a deux axes: la question du sens de l'enseignement catholique aujourd'hui dans le contexte sociétal que l'on connaît. Une commission de travail a commencé à réfléchir à cette question en se demandant quels jeunes souhaitons nous avec les premiers éducateurs que sont les parents.
Deuxième axe, accompagner les établissements et veiller à l'unité qui se traduit par un accompagnement, une veille et être le lien aussi avec les communes et le rectorat.
La mixité sociale dans tout ça ?
Depuis mon arrivée, nous entretenons avec le rectorat, des relations cordiales et nous avançons. On ne peut pas être contre l'accueil des mixités. Nous avançons vers l'accueil des plus pauvres, des plus fragiles, c'est la vocation de l'Eglise. J'ai cette culture là. Aujourd'hui, une réflexion est engagée sur comment peut-on accueillir un accueil plus grand de la diversité financière et qui s'illustre déjà sur certains établissements.
Une grande fête le 5 octobre ?
La date n'est pas le fruit du hasard: on s'engage dans un processus de réflexion et l'on voit bien que nous sommes marqués par la relation et on a choisi cette date parce que c'est la journée la plus proche de la fête de Saint François d'Assise (4 octobre) qui a inspiré le Pape François pour Laudato Si.
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