JavaScript is required
Partager

IVG : la loi Gaillot de nouveau devant l'Assemblée

Un article rédigé par Pascale Morinière - RCF,  - Modifié le 17 juillet 2023
La chronique des AFCLoi Gaillot de nouveau devant l'Assemblée

La loi Gaillot sur les délais de l’IVG revient à l’Assemblée. Cette proposition de loi est à l’initiative de députés LREM. Elle est examinée en deuxième lecture à l’Assemblée nationale depuis hier. Elle promeut deux mesures phares : l’allongement du délai d’avortement de 12 à 14 semaines de grossesse et la suppression de la clause de conscience spécifique des soignants.
 

Pascale Morinière - DRPascale Morinière - DR

Un texte de démission

Allonger à nouveau les délais pour pratiquer l’avortement serait une démission et non une solution. Les pouvoirs publics devraient traiter l’IVG comme un problème de santé publique : rechercher les causes pour mieux prévenir les 222.000 avortements annuels subis par les femmes.

Quant à la clause de conscience, ce n’est pas par excès de précaution qu’elle avait été insérée dans la loi Veil. Les médecins ont pourtant déjà une clause de conscience pour exercer leur métier. Mais cette clause de conscience est de nature réglementaire. Elle peut donc être modifiée très facilement, et sans débat parlementaire, par un gouvernement. D’autre part, elle protège seulement les médecins.

La clause de conscience spécifique de la loi Veil avait été introduite pour renforcer cette première protection de la conscience des médecins. Elle est de nature législative et ne peut donc être modifiée que par un débat dans les deux chambres du Parlement et elle protège non seulement les médecins mais aussi tous les soignants : sage-femmes, infirmières et infirmiers, aides-soignants. C’est ce que cherche à supprimer la loi Gaillot, au motif que l’IVG serait un acte de soin comme un autre.

Les risques d'un tel texte

Il n’est pas encore voté car le Sénat doit aussi l’examiner en seconde lecture. Les promoteurs de la loi cherchent à augmenter le nombre de soignants pratiquant l’avortement, si besoin en ayant la possibilité de les y contraindre. De nombreux soignants pourraient démissionner si de telles contraintes s’exerçaient.

La liberté de conscience des soignants est précieuse : elle garantit, pour chaque soin, que le professionnel de santé agit en conscience. Elle est à la base de la confiance que nous accordons à ceux à qui nous confions notre santé, voire notre vie. On peut s’interroger sur l’état d’une démocratie qui cherche à contraindre les consciences. Je serai aujourd’hui devant l’Assemblée, au nom des AFC, pour résister à ce texte transgressif.

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.