L'une des mesures principales de la loi sur les délais de l'IVG, visant à allonger le délai pour avorter a été votée par les députés de l'Assemblée nationale. En attendant le vote du Sénat, les opposants au texte s'organisent.
Ce projet de loi, appelée loi Gaillot, du nom de la députée écologiste qui le porte, a été voté en seconde lecture à l’Assemblée Nationale, le 30 novembre. Le texte est soutenu par le groupe La République en Marche. L’une des deux mesures phares n’a pas été validée par les députés : il s’agissait de la suppression de la double clause de conscience des soignants. Les soignants, quel que soit leur métier pourront donc continuer à exercer pleinement leur liberté de conscience. En revanche, la seconde mesure-phare a été votée. Il s’agit de l’allongement du délai pour avorter qui passerait de 12 à 14 semaines si le Sénat le validait à son tour à l’issue de l’examen en seconde lecture.
La date vient d’être fixée au 19 janvier prochain, à la demande du gouvernement. Le Président Macron qui a pourtant dit et répété son opposition à l’allongement des délais. “Je n’ai pas changé d’avis. Des délais supplémentaires ne sont pas neutres sur le traumatisme d’une femme”, déclarait-il encore le 26 novembre dernier. Le Président, donc, a laissé le gouvernement fixer la date de la deuxième lecture au Sénat. On aurait pu penser que la session parlementaire s’arrêtant le 27 février, le texte allait se perdre dans les sables de la fin de la mandature. Il n’en est rien ! S’il était voté, le délai de l’IVG aurait été allongé d’un mois complet depuis la loi Veil de 1975.
On peut bien sûr écrire aux Sénateurs de son département pour les encourager à s’opposer au texte. On peut aussi participer, le dimanche 16 janvier, à la Marche pour la Vie, à Paris. C’est l’occasion de manifester par sa présence, son respect pour toute vie depuis son origine. Un enfant à naitre peut ne pas avoir répondu à un "projet parental", ne pas avoir été planifié, cela n’enlève rien à sa dignité : il a une valeur unique par lui-même au-delà du désir ou de la volonté des adultes qui l’ont appelé à la vie. Les politiques publiques devraient traiter l’IVG comme un problème de santé publique et chercher à en diminuer le nombre. 222.000 en 2020, est un chiffre beaucoup trop élevé par rapport aux autres pays européens. Pensons à inscrire dans nos agendas la date du 16 janvier pour venir marcher pour la vie !
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